par seringatomik Dim 24 Fév 2013 - 11:35
https://www.facebook.com/lesinfirmieres.encolere
Mesdames et messieurs les élus de la Nation,
il y a peu de temps, nous avons adressé (et nous continuons), en masse, une lettre à monsieur le Président de la République pour lui dire tout notre mécontentement une année passée, après son élection, nous attendons encore et toujours Le Changement promis.
La Santé va mal et parce que les soignants vont mal, les patients sont mal soignés pour un coût toujours plus élevé à supporter par la collectivité.
Lesinfirmières Encolère sont nées, il y a plus de 19 mois, sous la forme d'un regroupement d'infirmières qui - déjà - en avaient ras la cornette de toujours être considérées comme des bonnes soeurs, connes à tout faire (brancardière, psychologue, secrétaire, aide soignante, assistante sociale, etc ...) avec toujours une seule paye misérable à la fin du mois, en moyenne 2000 euros avant impôts pour 20 années d'ancienneté, jour et nuit, les week end, à Noël et/ou Jour de l'An, sans oublier le 01 mai !
Soutenues, depuis le début, par des collègues, syndiquées ou non, Lesinfirmières Encolère ont décidé de descendre dans la rue le 20 mars 2013, aux côtés d'autres catégories de personnels soignants.
Aujourd'hui, rien n'a changé, la politique suivie pendant plus de 17 années par messieurs Chirac et Sarkozy semble être poursuivie par monsieur Hollande. La politique du "sur place" n'est pas celle qui nous a été promise, en lieu et place de l'autre.
Le seul critère qui ressort de toutes nos lectures, les seuls mots toujours prononcés dans les reportages télévisés sont les finances, l'économie, la crise, etc ...
Jamais, ou presque, l'Humain qui est notre préoccupation principale et professionnelle n'est cité.
Mesdames et messieurs les parlementaires, comme monsieur Hollande, vous avez été élus - au service des citoyens, et non l'inverse - pour apporter un bol d'air frais à notre société. Il nous semble que l'air que nous respirons aujourd'hui est encore plus toxique que celui que nous humions, hier.
Même "si nous avons du boulot", ce que d'aucuns nous ressassent à longueurs de journées et de réunions, nous ne devons pas pour autant nous satisfaire des conditions d'exercice professionnel misérables qui nous sont faites par les directeurs d'établissements, pas plus d'ailleurs que celles de nos collègues soignants du privé et du libéral.
Nous avons, bien évidemment, entendu la proposition, qui n'est pour l'instant qu'une bonne intention de plus, de madame la Ministre Lebranchu de vouloir abroger l'injuste jour de carence de retenue financière en cas d'arrêt de maladie. Mais nous avons aussi entendu, avec effet immédiat celle ci, la décision de la même ministre de ne pas augmenter les salaires des mêmes hospitaliers, salaires bloqués depuis ... plusieurs années.
Mesdames et messieurs les parlementaires, élus, nous sommes à l'écoute, proches quotidiennement, des préoccupations des français que nous soignons 24/24 et 7/7. Nous entendons leurs difficultés qui sont aussi parfois les nôtres pour se soigner et souvent c'est l'aspect de la prise en charge financière problématique qui est mise en avant. Là aussi, depuis le départ de monsieur Sarkozy, rien ou presque n'a changé.
On nous promet encore et toujours mais les seules réalités que nous voyons venir sont les sempiternelles, factures, augmentations de charges, d'impôts divers et variés, comme tous les français.
Le 20 mars prochain, les blouses blanches seront dans la rue pour vous injecter un vaccin de rappel avant que la contamination Bleumarine qui est entrain de se répandre sournoisement, mais très sûrement, dans toutes les couches de notre société ne soit un fléau de plus à devoir combattre.
Nous vous donnons donc rendez vous, en espérant que nos demandes de réunions seront entendues, à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Lesinfirmières Encolère .