Lu sur CAPITAL.FR le 25/08,
Il y en a au moins une qui a trouvé la bon filon...
http://www.capital.fr/enquetes/revelations/les-plus-belles-planques-de-la-republique-621704
Un diplôme d’infirmière permet rarement de décrocher une sinécure. Sauf, bien sûr, quand on est une militante politique dévouée comme Isabelle Deleu. Cette femme dynamique de 48 ans, qui a débuté sa carrière au très chic Hôpital Américain de Neuilly, a été bombardée par décret, en avril dernier, «contrôleuse générale économique et financière de première classe», l’un des postes les plus convoités de la haute fonction publique, attribué à vie, et rémunéré 8 000 euros par mois.
Il est vrai que cette militante RPR depuis 1983 avait depuis longtemps abandonné sa blouse blanche et ses seringues pour être nommée chargée de mission auprès de Nicolas Sarkozy, alors secrétaire national à la jeunesse du parti. Devenue plus tard attachée de presse, puis conseillère parlementaire, Isabelle Deleu était ces derniers temps en poste au cabinet de Christine Lagarde, à Bercy. Son agenda est aujourd’hui nettement moins chargé : début juillet, elle ne s’était toujours pas installée dans son nouveau bureau et le standard indiquait ignorer sa date d’arrivée.
Bah ! Cette chanceuse n’est pas la première à trouver refuge dans une planque de la République : voilà des lustres qu’amis et obligés du pouvoir se font offrir des jobs pas trop harassants et souvent très bien payés. Avec, en prime, la garantie de l’emploi et une retraite aux petits oignons. Dans un contexte de crise et de chasse aux déficits publics, ce favoritisme passe de plus en plus mal dans l’opinion, comme l’a montré l’affaire Ferry. Certes, en signant à tour de bras des décrets nommant ses protégés dans la haute fonction publique, Nicolas Sarkozy ne fait que perpétuer la pratique du «tour extérieur», largement répandue sous Mitterrand et Chirac. «Après tout, il est normal d’ouvrir les grands corps à d’autres profils que les énarques, commente le député socialiste René Dosière, grand pourfendeur des gaspillages de l’Etat. Mais encore faudrait-il que les personnalités choisies possèdent les compétences requises.»