URGENT - ON ENVOIE +++ la lettre ci-dessous au Président de la République :
http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Lesinfirmières Encolère écrivent au Président de la République.
Le 19 novembre 2015.
Monsieur le Président de la République,
comme la plupart des français, nous sommes très en colère suite aux événements du 13 novembre dernier, après ceux de janvier 2015.
En colère parce notre jeunesse a été la cible particulière des abrutis qui les ont tué - lâchement - alors que nos enfants profitaient, tout simplement, de la vie. Ce mode de vie à la française que beaucoup, à travers le monde, caricaturent mais nous envient.
Comme la plupart des français, nous sommes très en colère car malgré les efforts soutenus avec des moyens toujours plus en baisse, les forces de police et de renseignements, nos armées et nos soldats font face. Vous avez, semble t-il enfin, pris des mesures visant à corriger ce délitement engagé il y a plusieurs années au profit d'un autre nom barbare : la RGPP.
Face à ces centaines de blessés, plus ou mois atteints profondément dans leurs chairs et dans leurs esprits, les "blouses blanches" ont su faire face et leur engagement, leur disponibilité ont été salués par l'ensemble de la population et par les médias. Les secours ont aussi - une fois de plus - été à la hauteur des attentes. Mais, monsieur le Président de la République, si les soignants ont répondu présent, la situation des hôpitaux et des autres services de santé ne semble pas bénéficier de la même attention. Ainsi, depuis 2012, vous avez continué et vous continuez à baisser les moyens de nos services publics de la Santé. Ainsi la Loi PLFSS votée par les parlementaires cette semaine fait - encore et toujours - état de votre volonté de réduire ces moyens, "le trou de la Sécu devant repasser sous la barre des 10 milliards", selon la presse. Pour mémoire, nos salaires sont bloqués depuis ... mai 2010. Les piécettes annoncées par la ministre de la Santé pour les seuls soignants des hôpitaux parisiens sont une insulte de plus à notre dignité bafouée au quotidien : s'il n'y avait pas eu 130 morts et 320 blessés, nos collègues de l'APHP n auraient rien eu !
Les soignants étaient mobilisés pour une grève sans précédent ce même "black friday" et, dans la minute qui a suivi ces attentats, ils ont déposé leurs banderoles, mis leurs revendications dans leur poche, pour porter secours et assistance. Dans la foulée, comme l'ensemble des français, ils se sont réveillés le 14 novembre sous le régime - exceptionnel - de l'Etat d'Urgence, décrété dans la nuit. Bien évidemment nous approuvons toutes les mesures visant à assurer la sécurité du Pays et celles de nos concitoyens. Mais il faut - quand même - rappeler, monsieur le Président de la République, que cette mesure exceptionnelle a pour premier effet de supprimer la liberté de manifester sur la voie publique.
La Loi Santé, portée par une ministre autiste et sourde à nos revendications a été reportée du 16 au 17, puis du 17 au 19 et - pour le moment - du 19 au 24 novembre 2015, le calendrier parlementaire étant - lui aussi - très bousculé par les événements. Madame Touraine refuse d'entendre et d'écouter, soit. Pire encore, sur certains aspects de cette Loi maintenant décriée et rejetée par tous, pour des motifs divers et très variés, elle a considérablement modifié ses positions en faveurs de certains lobbies financiers ou corporatistes au détriment des intérêts généraux, ceux de 600 000 infirmières par exemples. Avant même les derniers événements du 13 novembre, le traitement de cette loi était déjà soumis à l'urgence de la procédure.
Vous avez, monsieur le Président de la République - et c'est très bien - maintenu le fonctionnement et le calendrier démocratique prévu. Ainsi nous aurons, faute de pouvoir le crier et le revendiquer haut et fort dans la rue, l'occasion de vous rappeler prochainement - dans les urnes - que sur bien des points, vos promesses électorales n'ont pas été suivies des faits.
Monsieur le Président de la République, face à la lâcheté et à la barbarie des actes commis sur notre territoire, contre nos enfants, vous aurez - toujours - notre soutien. Pour le reste, les infirmières - et bien d'autres blouses blanches - ne changeront pas et elles seront toujours et encore plus présentes pour vous "rappeler à l'ordre", dégoûtées, écœurées des misères quotidiennes qui leurs sont faites depuis plus de 20 années sans interruption, sous la droite comme sous la gauche, avec ou sans piécettes.
Respectueusement.
Lesinfirmières Encolère.
lesinfirmieresencolere@gmail.com
http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Lesinfirmières Encolère écrivent au Président de la République.
Le 19 novembre 2015.
Monsieur le Président de la République,
comme la plupart des français, nous sommes très en colère suite aux événements du 13 novembre dernier, après ceux de janvier 2015.
En colère parce notre jeunesse a été la cible particulière des abrutis qui les ont tué - lâchement - alors que nos enfants profitaient, tout simplement, de la vie. Ce mode de vie à la française que beaucoup, à travers le monde, caricaturent mais nous envient.
Comme la plupart des français, nous sommes très en colère car malgré les efforts soutenus avec des moyens toujours plus en baisse, les forces de police et de renseignements, nos armées et nos soldats font face. Vous avez, semble t-il enfin, pris des mesures visant à corriger ce délitement engagé il y a plusieurs années au profit d'un autre nom barbare : la RGPP.
Face à ces centaines de blessés, plus ou mois atteints profondément dans leurs chairs et dans leurs esprits, les "blouses blanches" ont su faire face et leur engagement, leur disponibilité ont été salués par l'ensemble de la population et par les médias. Les secours ont aussi - une fois de plus - été à la hauteur des attentes. Mais, monsieur le Président de la République, si les soignants ont répondu présent, la situation des hôpitaux et des autres services de santé ne semble pas bénéficier de la même attention. Ainsi, depuis 2012, vous avez continué et vous continuez à baisser les moyens de nos services publics de la Santé. Ainsi la Loi PLFSS votée par les parlementaires cette semaine fait - encore et toujours - état de votre volonté de réduire ces moyens, "le trou de la Sécu devant repasser sous la barre des 10 milliards", selon la presse. Pour mémoire, nos salaires sont bloqués depuis ... mai 2010. Les piécettes annoncées par la ministre de la Santé pour les seuls soignants des hôpitaux parisiens sont une insulte de plus à notre dignité bafouée au quotidien : s'il n'y avait pas eu 130 morts et 320 blessés, nos collègues de l'APHP n auraient rien eu !
Les soignants étaient mobilisés pour une grève sans précédent ce même "black friday" et, dans la minute qui a suivi ces attentats, ils ont déposé leurs banderoles, mis leurs revendications dans leur poche, pour porter secours et assistance. Dans la foulée, comme l'ensemble des français, ils se sont réveillés le 14 novembre sous le régime - exceptionnel - de l'Etat d'Urgence, décrété dans la nuit. Bien évidemment nous approuvons toutes les mesures visant à assurer la sécurité du Pays et celles de nos concitoyens. Mais il faut - quand même - rappeler, monsieur le Président de la République, que cette mesure exceptionnelle a pour premier effet de supprimer la liberté de manifester sur la voie publique.
La Loi Santé, portée par une ministre autiste et sourde à nos revendications a été reportée du 16 au 17, puis du 17 au 19 et - pour le moment - du 19 au 24 novembre 2015, le calendrier parlementaire étant - lui aussi - très bousculé par les événements. Madame Touraine refuse d'entendre et d'écouter, soit. Pire encore, sur certains aspects de cette Loi maintenant décriée et rejetée par tous, pour des motifs divers et très variés, elle a considérablement modifié ses positions en faveurs de certains lobbies financiers ou corporatistes au détriment des intérêts généraux, ceux de 600 000 infirmières par exemples. Avant même les derniers événements du 13 novembre, le traitement de cette loi était déjà soumis à l'urgence de la procédure.
Vous avez, monsieur le Président de la République - et c'est très bien - maintenu le fonctionnement et le calendrier démocratique prévu. Ainsi nous aurons, faute de pouvoir le crier et le revendiquer haut et fort dans la rue, l'occasion de vous rappeler prochainement - dans les urnes - que sur bien des points, vos promesses électorales n'ont pas été suivies des faits.
Monsieur le Président de la République, face à la lâcheté et à la barbarie des actes commis sur notre territoire, contre nos enfants, vous aurez - toujours - notre soutien. Pour le reste, les infirmières - et bien d'autres blouses blanches - ne changeront pas et elles seront toujours et encore plus présentes pour vous "rappeler à l'ordre", dégoûtées, écœurées des misères quotidiennes qui leurs sont faites depuis plus de 20 années sans interruption, sous la droite comme sous la gauche, avec ou sans piécettes.
Respectueusement.
Lesinfirmières Encolère.
lesinfirmieresencolere@gmail.com