RESILIENCE répond au député du Nord, Jean Pierre Decool, à sa question écrite sur l'ordre infirmier.
http://www.syndicatresilience.com/t11183-m-jean-pierre-decool-alerte-mme-la-ministre-des-affaires-sociales-de-la-sante-et-des-droits-des-femmes-sur-l-avenir-de-l-ordre-national-des-infirmiers#54698
Monsieur le député du Nord, Jean Pierre Decool.
Assemblée Nationale – 75355 Paris 07 SP.
Strasbourg, le 12 août 2015.
Monsieur le député,
votre question écrite à madame la ministre de la Santé, relative à la suppression de l’ordre infirmier et publiée au JO de l’Assemblée Nationale ce 11 août 2015, «fleure mauvais » le copié collé d’une question écrite par les dirigeants ordinaux transmise aux députés, reflète votre méconnaissance affligeante du dossier et appelle les remarques suivantes :
- vous évoquez « un vide juridique sans précédent » suite à la suppression de l’ordre infirmier. Faut-il vous rappeler que l’ordre a été prolongé de deux ans entre novembre 2011 et novembre 2013 par un décret du ministre Xavier Bertrand et du Premier ministre François Fillon, comme seule légitimité juridique du moment ? Lorsque vous évoquez le vide, monsieur le député, vous auriez pu aussi souligner le grand vide des plus de 500 députés absents lors de ce vote en séance plénière, ce qui vous aurait évité de venir vous plaindre, quatre mois après, de sa suppression, si vous aviez été présent le moment venu pour le soutenir et voter !
- vous écrivez que « l’Etat devrait assumer la continuité des missions de service public » si l’ordre venait à disparaître ! Sachez, monsieur Decool, que l’ordre infirmier fait doublon depuis 2006 puisque les services des ARS continuent à enregistrer les professionnels infirmiers au fichier ADELI. Que l’annuaire ordinal qui revendique 170 000 adhérents jamais prouvés n’est pas plus à jour que le fichier ADELI comme le prétend monsieur Borniche qui passe son temps, comme le 07 mai 2014 à mépriser les fonctionnaires des ARS : « qualifie les tâches accomplies par les fonctionnaires du service public des ARS/fichier Adeli de coûteuses, absurdes, redondantes et inutiles. »
- vous soulignez que l’ordre ne « coûte rien à la puissance publique ». 1,5 millions d’euros de subventions en 2008, le prêt des salles lors de ses réunions mensuelles au Conseil d’Etat, la tenue de séminaires au Sénat, l’utilisation abusive des tribunaux pour tenter de faire taire les opposants, le voyage en avion présidentiel pour aller au Québec, etc … sont autant d’aides accordées à cet ordre moribond financièrement, par les Gouvernements successifs depuis 2006.
- vous évoquez « une tribune commune du 12 mai 2015 dans laquelle 26 associations et organisations professionnelles infirmières ont exprimé leur colère unanime ». Monsieur le député, comment pourrait-il en être autrement ? Puisque ces 26 organismes infirmiers sont dirigés par les quelques mêmes personnes qui les cumulent et qui siègent à leurs têtes, tels les ordres, les syndicats et autres associations. Au total une petite dizaine de personnes permanentes et qui ont quitté le terrain et la réalité du soin depuis des années. Les mêmes encore qui, en 2006, abusaient déjà les députés en leur faisant croire que 92% des infirmières étaient pour un ordre quand, pendant les dix années suivantes, plus de 80% refusent toujours de se soumettre en exerçant illégalement au quotidien au bénéfice de la population. Les 20% inscrites l’ont été pour, au moins la moitié sous la contrainte, les menaces du dé conventionnement par les CPAM complices et autres « joyeusetés ordinales ».
Monsieur le député, comment ne pas évoquer, ici, le mépris du secrétaire général de l’ordre infirmier, monsieur Karim Mameri, qui – grand démocrate – qualifiait sur twitter le 11 avril 2015 les députés de « pieds nickelés à 12873 euros brut/mois » pour souligner sa colère de voir les élus du peuple aller dans le sens de plus de 600 000 infirmières en activité ?
Monsieur le député, comment ne pas évoquer, ici, le soutien affiché du président Larcher qui dès le 20 avril, par le biais d’un écrit, à la présidente du Conseil International Infirmier basé à Genève alors que les sénateurs n’avaient pas même été saisis du projet de loi ? Suisse, pour votre gouverne, où les infirmières sont mieux considérées qu’en France et sans l’existence d’un ordre infirmier. Comment ne pas souligner les, seuls, soutiens étrangers intrusifs des autres ordres francophones quand – dans le même temps – les infirmières françaises persistent et signent depuis presque 10 ans à refuser cet ordre inique et illégitime ?
Monsieur le député, vous élu du Nord, département et région au passé militant historique, comment pouvez-vous soutenir un ordre infirmier qui, début mars 2015, a été renvoyé dans ses cordes par le Tribunal de Grande Instance de Paris qui a tout simplement refusé de statuer sur la dissolution de notre syndicat national infirmier, opposant déterminé à l’ordre infirmier qui n’a pas trouvé d’autre moyen pour nous faire taire, sauf à multiplier les procédures pour essayer de nous faire baisser les bras : RATE !
Preuve supplémentaire de l’esprit hégémoniste d’un ordre à la solde de sa banque et dont la seule préoccupation est de rembourser ses dettes en les faisant payer par les cotisations infirmières, monsieur Borniche étant déjà vice-président, monsieur Mameri était déjà secrétaire général adjoint, au moment de la signature des prêts accordés abusivement par la BPCE, entre autre, en 2008.
Monsieur le député, comment pouvez-vous cautionner un ordre qui rémunère ses directeurs parisiens (juristes, informaticiens, …) à plus de 7000 euros brut par mois quand, dans le même temps, une infirmière débutante émarge à 1500 nets et plafonne à 2600 en fin de carrière comme le soulignait amèrement monsieur Borniche, tout jeune retraité de la fonction publique hospitalière ?
Oui monsieur le député Jean Pierre Decool, cet ordre infirmier est devenu un enjeu de tous ordres divers et variés, financier, politicien mais certainement pas au bénéfice de la profession infirmière. La volte-face de madame la ministre de la Santé sur le sujet, opposante il y a encore une année en pleine séance à l’Assemblée Nationale qui répondait à votre collègue Jean Luc Reitzer que « l’ordre infirmier n’avait aucun avenir » suite aux plaintes déposées en Alsace contre des infirmières non inscrites, dénoncées comme à la Grande Epoque au Procureur de la République, est éloquente des pressions subies au quotidien !
Monsieur le député, à votre question écrite et diffusée publiquement, nous répondons donc de la même manière, par écrit et publiquement, afin que les infirmières sachent à quoi s’en tenir, sur ce sujet comme sur les autres sujets qui les intéressent, lors des prochaines élections, y compris et surtout dans votre département et dans votre région.
Hugues Dechilly,
secrétaire général,
infirmier diplômé d’Etat.
RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.
http://www.syndicatresilience.com/t11183-m-jean-pierre-decool-alerte-mme-la-ministre-des-affaires-sociales-de-la-sante-et-des-droits-des-femmes-sur-l-avenir-de-l-ordre-national-des-infirmiers#54698
Monsieur le député du Nord, Jean Pierre Decool.
Assemblée Nationale – 75355 Paris 07 SP.
Strasbourg, le 12 août 2015.
Monsieur le député,
votre question écrite à madame la ministre de la Santé, relative à la suppression de l’ordre infirmier et publiée au JO de l’Assemblée Nationale ce 11 août 2015, «fleure mauvais » le copié collé d’une question écrite par les dirigeants ordinaux transmise aux députés, reflète votre méconnaissance affligeante du dossier et appelle les remarques suivantes :
- vous évoquez « un vide juridique sans précédent » suite à la suppression de l’ordre infirmier. Faut-il vous rappeler que l’ordre a été prolongé de deux ans entre novembre 2011 et novembre 2013 par un décret du ministre Xavier Bertrand et du Premier ministre François Fillon, comme seule légitimité juridique du moment ? Lorsque vous évoquez le vide, monsieur le député, vous auriez pu aussi souligner le grand vide des plus de 500 députés absents lors de ce vote en séance plénière, ce qui vous aurait évité de venir vous plaindre, quatre mois après, de sa suppression, si vous aviez été présent le moment venu pour le soutenir et voter !
- vous écrivez que « l’Etat devrait assumer la continuité des missions de service public » si l’ordre venait à disparaître ! Sachez, monsieur Decool, que l’ordre infirmier fait doublon depuis 2006 puisque les services des ARS continuent à enregistrer les professionnels infirmiers au fichier ADELI. Que l’annuaire ordinal qui revendique 170 000 adhérents jamais prouvés n’est pas plus à jour que le fichier ADELI comme le prétend monsieur Borniche qui passe son temps, comme le 07 mai 2014 à mépriser les fonctionnaires des ARS : « qualifie les tâches accomplies par les fonctionnaires du service public des ARS/fichier Adeli de coûteuses, absurdes, redondantes et inutiles. »
- vous soulignez que l’ordre ne « coûte rien à la puissance publique ». 1,5 millions d’euros de subventions en 2008, le prêt des salles lors de ses réunions mensuelles au Conseil d’Etat, la tenue de séminaires au Sénat, l’utilisation abusive des tribunaux pour tenter de faire taire les opposants, le voyage en avion présidentiel pour aller au Québec, etc … sont autant d’aides accordées à cet ordre moribond financièrement, par les Gouvernements successifs depuis 2006.
- vous évoquez « une tribune commune du 12 mai 2015 dans laquelle 26 associations et organisations professionnelles infirmières ont exprimé leur colère unanime ». Monsieur le député, comment pourrait-il en être autrement ? Puisque ces 26 organismes infirmiers sont dirigés par les quelques mêmes personnes qui les cumulent et qui siègent à leurs têtes, tels les ordres, les syndicats et autres associations. Au total une petite dizaine de personnes permanentes et qui ont quitté le terrain et la réalité du soin depuis des années. Les mêmes encore qui, en 2006, abusaient déjà les députés en leur faisant croire que 92% des infirmières étaient pour un ordre quand, pendant les dix années suivantes, plus de 80% refusent toujours de se soumettre en exerçant illégalement au quotidien au bénéfice de la population. Les 20% inscrites l’ont été pour, au moins la moitié sous la contrainte, les menaces du dé conventionnement par les CPAM complices et autres « joyeusetés ordinales ».
Monsieur le député, comment ne pas évoquer, ici, le mépris du secrétaire général de l’ordre infirmier, monsieur Karim Mameri, qui – grand démocrate – qualifiait sur twitter le 11 avril 2015 les députés de « pieds nickelés à 12873 euros brut/mois » pour souligner sa colère de voir les élus du peuple aller dans le sens de plus de 600 000 infirmières en activité ?
Monsieur le député, comment ne pas évoquer, ici, le soutien affiché du président Larcher qui dès le 20 avril, par le biais d’un écrit, à la présidente du Conseil International Infirmier basé à Genève alors que les sénateurs n’avaient pas même été saisis du projet de loi ? Suisse, pour votre gouverne, où les infirmières sont mieux considérées qu’en France et sans l’existence d’un ordre infirmier. Comment ne pas souligner les, seuls, soutiens étrangers intrusifs des autres ordres francophones quand – dans le même temps – les infirmières françaises persistent et signent depuis presque 10 ans à refuser cet ordre inique et illégitime ?
Monsieur le député, vous élu du Nord, département et région au passé militant historique, comment pouvez-vous soutenir un ordre infirmier qui, début mars 2015, a été renvoyé dans ses cordes par le Tribunal de Grande Instance de Paris qui a tout simplement refusé de statuer sur la dissolution de notre syndicat national infirmier, opposant déterminé à l’ordre infirmier qui n’a pas trouvé d’autre moyen pour nous faire taire, sauf à multiplier les procédures pour essayer de nous faire baisser les bras : RATE !
Preuve supplémentaire de l’esprit hégémoniste d’un ordre à la solde de sa banque et dont la seule préoccupation est de rembourser ses dettes en les faisant payer par les cotisations infirmières, monsieur Borniche étant déjà vice-président, monsieur Mameri était déjà secrétaire général adjoint, au moment de la signature des prêts accordés abusivement par la BPCE, entre autre, en 2008.
Monsieur le député, comment pouvez-vous cautionner un ordre qui rémunère ses directeurs parisiens (juristes, informaticiens, …) à plus de 7000 euros brut par mois quand, dans le même temps, une infirmière débutante émarge à 1500 nets et plafonne à 2600 en fin de carrière comme le soulignait amèrement monsieur Borniche, tout jeune retraité de la fonction publique hospitalière ?
Oui monsieur le député Jean Pierre Decool, cet ordre infirmier est devenu un enjeu de tous ordres divers et variés, financier, politicien mais certainement pas au bénéfice de la profession infirmière. La volte-face de madame la ministre de la Santé sur le sujet, opposante il y a encore une année en pleine séance à l’Assemblée Nationale qui répondait à votre collègue Jean Luc Reitzer que « l’ordre infirmier n’avait aucun avenir » suite aux plaintes déposées en Alsace contre des infirmières non inscrites, dénoncées comme à la Grande Epoque au Procureur de la République, est éloquente des pressions subies au quotidien !
Monsieur le député, à votre question écrite et diffusée publiquement, nous répondons donc de la même manière, par écrit et publiquement, afin que les infirmières sachent à quoi s’en tenir, sur ce sujet comme sur les autres sujets qui les intéressent, lors des prochaines élections, y compris et surtout dans votre département et dans votre région.
Hugues Dechilly,
secrétaire général,
infirmier diplômé d’Etat.
RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.