syndicat RESILIENCE a écrit:http://rue89.nouvelobs.com/2011/08/06/letat-sauve-lordre-des-infirmiers-de-la-deroute-financiere-216757
Pour mémoire, il y a 4 ans : L'Etat sauve l'Ordre des infirmiers de la déroute financière.
extraits : C’est l’histoire d’une prévisible descente aux enfers et d’un incompréhensible sauvetage in extremis. L’Ordre des infirmiers, boycotté par une large majorité de la profession, allait se déclarer en cessation de paiement au 29 juillet. Quand sa banque lui a soudain accordé un répit... politique ?
Imposé par la loi après un vote contesté, l’Ordre a d’emblée suscité une fronde dans la profession, qui compte près de 500 000 personnes.
Faisant fi de cette impopularité, l’Ordre, qui s’est lancé en 2009 avec un budget faramineux de 38 millions d’euros annuels, a mis en place un mastodonte administratif, avec des antennes régionales et départementales, des cadres à Paris payés 7 000 euros bruts...
L’Ordre semble lâché alors par ceux-là même qui avaient voulu sa naissance... mais sera finalement sauvé in extremis, grâce au bon vouloir de sa banque, la Bred, qui lui a octroyé une ligne de crédit de près de 8 millions d’euros.
Le 21 juillet, Xavier Bertrand écrit directement à François Pérol, le président du directoire des Banques populaires - Caisse d’Epargne, maison
mère de la Bred. « Un ministre qui s’adresse à une société privée pour lui demander de sauver une autre société privée... c’est troublant », commente Thomas Duvernoy, rédacteur en chef du site Actusoins.
Est-ce que le fax de démission de David Vasseur, envoyé le vendredi au président de la République, a eu une influence ? François Pérol, proche de Sarkozy et patron du groupe dont fait partie la Bred, a-t-il accédé à une demande politique ? Interrogée, la banque invoque le « secret bancaire » et refuse de s’exprimer sur les dossiers de son client.
« J’ai écrit à Sarkozy car je pensais que c’était à l’Etat de liquider l’ordre, mais il ne m’a pas appelé. Bizarrement, le lendemain, je vois que mon successeur a eu un entretien téléphonique avec la banque et obtenu un sursis jusqu’en septembre. »
Alors, pour faire rentrer les cotisations, l’Ordre peut toujours continuer ses pressions et conditionner l’obtention d’un travail à ce paiement, ce qui se produit déjà auprès des jeunes diplômés et dans certaines régions...
« Même si on est hors la loi, on refusera d’adhérer quel que soit le prix », dit un responsable du syndicat anti-Ordre Résilience. Localement, certaines situations peuvent devenir dramatiques. Comme Claude, libérale dans le Rhône, qui va cesser son activité, « cassée » :