http://www.espaceinfirmier.fr/actualites/au-jour-le-jour/articles-d-actualite/141218-front-syndical-uni-contre-l-oni.html
18/12/2014
Front syndical uni contre l’ONI
L intersyndicale contre l’ordre infirmier, qui comptait jusqu’alors sept membres (1), vient d’être rejointe par deux syndicats d’infirmiers libéraux. Dans un premier communiqué commun adressé hier à la ministre de la Santé, elle réclame l'abrogation de l'Ordre et enjoint les infirmières à la résistance.
« Depuis plusieurs semaines, nous sommes quotidiennement contactés par des infirmières qui subissent le harcèlement de l’Ordre pour payer leur cotisation. C’est ignoble ! », déclare Marie-Hélène Durieux, secrétaire fédérale SUD Santé-Sociaux. Même son de cloche du côté de la CFDT Santé-sociaux, comme l’explique Nicole Peruez, secrétaire fédérale : « Les infirmières sont affolées et ne savent pas quelle attitude adopter face aux relances téléphoniques de l’Ordre et aux menaces de poursuites contentieuses qu’elles reçoivent par courrier ». Et d’ajouter : « Le Gouvernement n’a pas le courage de ses promesses. Marisol Touraine était pour l’abrogation de l’Ordre avant sa nomination comme ministre de la Santé; depuis son entrée en fonction, elle l’a réaffirmé à plusieurs reprises, pourtant rien ne bouge ! »
En conséquence, l’intersyndicale, qui compte désormais dans ses rangs deux syndicats d'infirmières libérales - la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et l’Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil)-, exige « de mettre fin à l’obligation d’adhérer et de cotiser à l’Ordre. L’abrogation pure, simple et sans délai de l’Ordre infirmier ». Cette exigence étant pour les signataires « une revendication très largement partagée par les infirmier(e)s ».
« Faire le mort »
En trois mots, l’intersyndicale donne également la marche à suivre aux infirmières en butte à l’insistance de l’Ordre pour encaisser leur cotisation : « Faire le mort ! ». Et de poursuivre en caractères gras : « Vous ne devez pas réagir ». « Ne répondez ni par téléphone, ni par mail, ni par courrier postal auprès de l’Ordre ou de l’organisme de recouvrement : cela reviendrait à reconnaître que vous avez reçu ce courrier. Vous pourriez donc être poursuivi ».
Pour l’intersyndicale, aucun de ces modes de pression - appel téléphonique, courrier ou lettre de mise en demeure en courrier simple- n’a de force contraignante. Les signataires déclarent également qu’ils « opposeront tous les moyens nécessaires pour que soient stoppées toutes les démarches d’intimidation et contentieuses de l’ONI qui rançonne les IDE ». Bref, pas de trêve des confiseurs contre l’Ordre…
Françoise Vlaemÿnck
1- Depuis 2006, date de la création de l’Ordre infirmier, l’intersyndicale nationale anti-Ordre fédère la CFDT Santé-sociaux, la CGT Santé-Action sociale, la CFTC Santé-sociaux, FO Santé-sociaux, le SNICS-FSU, SUD Santé-sociaux et l'Unsa Santé-sociaux. Elle compte désormais dans ses rangs la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et l’Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil).
18/12/2014
Front syndical uni contre l’ONI
L intersyndicale contre l’ordre infirmier, qui comptait jusqu’alors sept membres (1), vient d’être rejointe par deux syndicats d’infirmiers libéraux. Dans un premier communiqué commun adressé hier à la ministre de la Santé, elle réclame l'abrogation de l'Ordre et enjoint les infirmières à la résistance.
« Depuis plusieurs semaines, nous sommes quotidiennement contactés par des infirmières qui subissent le harcèlement de l’Ordre pour payer leur cotisation. C’est ignoble ! », déclare Marie-Hélène Durieux, secrétaire fédérale SUD Santé-Sociaux. Même son de cloche du côté de la CFDT Santé-sociaux, comme l’explique Nicole Peruez, secrétaire fédérale : « Les infirmières sont affolées et ne savent pas quelle attitude adopter face aux relances téléphoniques de l’Ordre et aux menaces de poursuites contentieuses qu’elles reçoivent par courrier ». Et d’ajouter : « Le Gouvernement n’a pas le courage de ses promesses. Marisol Touraine était pour l’abrogation de l’Ordre avant sa nomination comme ministre de la Santé; depuis son entrée en fonction, elle l’a réaffirmé à plusieurs reprises, pourtant rien ne bouge ! »
En conséquence, l’intersyndicale, qui compte désormais dans ses rangs deux syndicats d'infirmières libérales - la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et l’Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil)-, exige « de mettre fin à l’obligation d’adhérer et de cotiser à l’Ordre. L’abrogation pure, simple et sans délai de l’Ordre infirmier ». Cette exigence étant pour les signataires « une revendication très largement partagée par les infirmier(e)s ».
« Faire le mort »
En trois mots, l’intersyndicale donne également la marche à suivre aux infirmières en butte à l’insistance de l’Ordre pour encaisser leur cotisation : « Faire le mort ! ». Et de poursuivre en caractères gras : « Vous ne devez pas réagir ». « Ne répondez ni par téléphone, ni par mail, ni par courrier postal auprès de l’Ordre ou de l’organisme de recouvrement : cela reviendrait à reconnaître que vous avez reçu ce courrier. Vous pourriez donc être poursuivi ».
Pour l’intersyndicale, aucun de ces modes de pression - appel téléphonique, courrier ou lettre de mise en demeure en courrier simple- n’a de force contraignante. Les signataires déclarent également qu’ils « opposeront tous les moyens nécessaires pour que soient stoppées toutes les démarches d’intimidation et contentieuses de l’ONI qui rançonne les IDE ». Bref, pas de trêve des confiseurs contre l’Ordre…
Françoise Vlaemÿnck
1- Depuis 2006, date de la création de l’Ordre infirmier, l’intersyndicale nationale anti-Ordre fédère la CFDT Santé-sociaux, la CGT Santé-Action sociale, la CFTC Santé-sociaux, FO Santé-sociaux, le SNICS-FSU, SUD Santé-sociaux et l'Unsa Santé-sociaux. Elle compte désormais dans ses rangs la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et l’Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil).