Saint-Quentin : L’infirmière licenciée de l’APF réclame plus de 30 000 euros
Publié le 28/04/2014
Infirmière, diplômée d’État, âgée de 35 ans, elle est sans travail depuis son éviction de l’Association des paralysés de France (APF). C’était en avril 2013, et après trois ans de bons et loyaux services aux côtés des patients, elle a été remerciée. Son contrat à durée déterminée a pris fin. Elle remplaçait depuis avril 2010 un autre infirmier. Gêné par des problèmes de santé, il était en arrêt de travail et n’est jamais revenu puisqu’à l’issue de congé maladie, il a fait valoir ses droits au départ à la retraite.
Pendant deux ans et demi, selon l’avocate de l’infirmière, « tout va très bien ». Ensuite, l’association, qui emploie une autre infirmière, change de direction. Une éducatrice spécialisée prend du galon et devient l’adjointe du directeur. Les termes du contrat restent inchangés : l’infirmière est salariée à cause « d’un surcroît d’activités ». L’emploi de CDD est en effet très encadré par le code du travail. « Encore fallait-il qu’il soit réel », estime l’avocate de l’infirmière qui n’a trouvé dans son dossier « aucun motif d’accroissement d’activités ».
Des familles de patients estiment qu’il y aurait eu des manquements. En mars 2012 et novembre 2013, l’infirmière est convoquée. Des médicaments n’auraient pas été donnés en bonne et due forme, ce qui est formellement contesté par l’intéressée. La direction lui reproche également de s’être rendue sur son lieu de travail, « un dimanche soir », alors qu’elle se trouvait en arrêt maladie. Deux avertissements lui avaient été infligés. En juin 2013, elle a saisi les prud’hommes pour les faire retirer. « Aujourd’hui, elle veut faire valoir son CDD en CDI », observe le conseil de l’association qui a parlé « d’opportunisme ». L’infirmière réclame plus de 30 000 euros. Délibéré le 30 juin.
G. CA.
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