http://www.sudouest.fr/2013/06/29/manifestations-pour-l-infirmiere-1100414-2733.php
Centre hospitalier d'Arcachon : manifestations de soutien à l’infirmière
Des syndicalistes, des usagers et une pétition pour soutenir la salariée convoquée hier par sa direction. Le conseil de discipline se tiendra en juillet.
Près de 80 personnes étaient rassemblées devant l’entrée du centre hospitalier d’Arcachon, à la Teste-de-Buch, hier après-midi. Une manifestation comprenant des représentants des syndicats (CGT, CFDT, FO, Coordination santé solidarité Gironde), et l’Association des usagers, tous unis pour soutenir une infirmière, Sylvie Delmas. Cette salariée, qui est aussi secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital, a été convoquée hier par sa direction pour passer en conseil de discipline avec la menace de 15 jours d’exclusion pour « manquement à son devoir de réserve ».
Tout est parti d’un article de presse (« Sud Ouest ») qui rapportait que Sylvie Delmas s’était exprimée lors d’une réunion du comité de défense de l’hôpital d’Arcachon, en tant que syndicaliste, pour dénoncer des dysfonctionnements dans ce nouvel hôpital. L’article parlait « d’accidents » survenus en pédiatrie. Il s’agissait plutôt « d’incidents », et un démenti a été formulé par le journal en ce sens. Ce qui n’a pas empêché la mise en cause de l’infirmière par sa direction.
Pour Yamina Kraria, du bureau UD-CGT Gironde, « c’est un conseil de discipline complètement inadapté, car Sylvie Delmas n’a fait que son devoir de militante syndicale. Elle a dénoncé certaines choses qui sont la conséquence de la réduction du personnel et des budgets dans les hôpitaux. »
« C’est une atteinte à l’expression des responsables syndicaux et au droit syndical », poursuit Yamina Kraria, qui fournit une pétition de plus de 550 signatures et un compte rendu d’une séance du Conseil général de la Gironde, daté du 25 juin, au cours de laquelle une motion de soutien à l’infirmière a été adoptée par le Front de gauche, le PS et une partie de la droite.
Conclusion de la motion : « Les conseillers généraux de la Gironde demandent au conseil d’administration de l’hôpital d’Arcachon et à son président de revoir cette décision et de créer les conditions d’un dialogue social renouvelé et apaisé. »
Ce conseil de discipline n’a pu se réunir hier, car les convocations avaient été envoyées par lettres simples et certains membres ne les avaient pas reçues : il est donc reporté pour le courant du mois de juillet.
« Personnel choqué »
Contacté, le directeur de l’hôpital, Michel Haeck, a voulu justifier la procédure qu’il a engagée. Pour lui, il y a eu « manquement au devoir de discrétion qui doit être de rigueur pour l’ensemble du personnel hospitalier. » Le directeur se réfère à une loi de 1983, qui stipule que le personnel hospitalier ne doit pas divulguer ni document ni information concernant l’exercice de la profession. « Le personnel du service pédiatrie a été choqué et a ressenti cela comme un préjudice, une sorte de diffamation, alors que les conditions de travail sont excellentes et le service bénéficie d’un personnel qualifié jour et nuit.», assure le directeur, qui conclut : « Nous devons retrouver des repères et travailler dans la sérénité. »
Le conseil de discipline, qui est maintenu, sera t-il l’occasion de retrouver cette fameuse sérénité ?
Arcachon · La Teste-de-Buch · santé
Centre hospitalier d'Arcachon : manifestations de soutien à l’infirmière
Des syndicalistes, des usagers et une pétition pour soutenir la salariée convoquée hier par sa direction. Le conseil de discipline se tiendra en juillet.
Près de 80 personnes étaient rassemblées devant l’entrée du centre hospitalier d’Arcachon, à la Teste-de-Buch, hier après-midi. Une manifestation comprenant des représentants des syndicats (CGT, CFDT, FO, Coordination santé solidarité Gironde), et l’Association des usagers, tous unis pour soutenir une infirmière, Sylvie Delmas. Cette salariée, qui est aussi secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital, a été convoquée hier par sa direction pour passer en conseil de discipline avec la menace de 15 jours d’exclusion pour « manquement à son devoir de réserve ».
Tout est parti d’un article de presse (« Sud Ouest ») qui rapportait que Sylvie Delmas s’était exprimée lors d’une réunion du comité de défense de l’hôpital d’Arcachon, en tant que syndicaliste, pour dénoncer des dysfonctionnements dans ce nouvel hôpital. L’article parlait « d’accidents » survenus en pédiatrie. Il s’agissait plutôt « d’incidents », et un démenti a été formulé par le journal en ce sens. Ce qui n’a pas empêché la mise en cause de l’infirmière par sa direction.
Pour Yamina Kraria, du bureau UD-CGT Gironde, « c’est un conseil de discipline complètement inadapté, car Sylvie Delmas n’a fait que son devoir de militante syndicale. Elle a dénoncé certaines choses qui sont la conséquence de la réduction du personnel et des budgets dans les hôpitaux. »
« C’est une atteinte à l’expression des responsables syndicaux et au droit syndical », poursuit Yamina Kraria, qui fournit une pétition de plus de 550 signatures et un compte rendu d’une séance du Conseil général de la Gironde, daté du 25 juin, au cours de laquelle une motion de soutien à l’infirmière a été adoptée par le Front de gauche, le PS et une partie de la droite.
Conclusion de la motion : « Les conseillers généraux de la Gironde demandent au conseil d’administration de l’hôpital d’Arcachon et à son président de revoir cette décision et de créer les conditions d’un dialogue social renouvelé et apaisé. »
Ce conseil de discipline n’a pu se réunir hier, car les convocations avaient été envoyées par lettres simples et certains membres ne les avaient pas reçues : il est donc reporté pour le courant du mois de juillet.
« Personnel choqué »
Contacté, le directeur de l’hôpital, Michel Haeck, a voulu justifier la procédure qu’il a engagée. Pour lui, il y a eu « manquement au devoir de discrétion qui doit être de rigueur pour l’ensemble du personnel hospitalier. » Le directeur se réfère à une loi de 1983, qui stipule que le personnel hospitalier ne doit pas divulguer ni document ni information concernant l’exercice de la profession. « Le personnel du service pédiatrie a été choqué et a ressenti cela comme un préjudice, une sorte de diffamation, alors que les conditions de travail sont excellentes et le service bénéficie d’un personnel qualifié jour et nuit.», assure le directeur, qui conclut : « Nous devons retrouver des repères et travailler dans la sérénité. »
Le conseil de discipline, qui est maintenu, sera t-il l’occasion de retrouver cette fameuse sérénité ?
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