http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/11/2301584-le-conseil-de-l-ordre-bat-le-rappel-des-troupes.html
Infirmiers : le Conseil de l'Ordre bat le rappel des troupes
Publié le 11/03/2016 à 03:52, Mis à jour le 11/03/2016 à 07:49
Créé il y a dix ans, le Conseil national de l'Ordre des infirmiers peine aujourd'hui à susciter l'adhésion des professionnels, alors qu'ils y sont normalement contraints par la loi.
«Ne pas être inscrit à ce registre relève de l'exercice illégal de la médecine, souligne Michel Bonnemaire, président du Conseil départemental de l'Ordre. Ils ne sont que 1 100 à l'être dans l'Aveyron sur un total de 3 200 infirmiers (1). Nous avons choisi de ne pas contraindre les récalcitrants mais plutôt de tenter de les convaincre, en les sensibilisant, en leur expliquant en quoi cela consiste mais aussi ce qu'ils risquent à continuer à ne pas respecter la loi.»
à l'inverse des kinésithérapeutes, dont la branche a été la dernière en date, avant celle des infirmiers, à créer son Conseil de l'Ordre - une structure qu'ils ont aujourd'hui quasiment tous intégrée -, les infirmiers peinent à se mobiliser. Un retard que les responsables aveyronnais estiment en partie dû à des problèmes d'ordre financier.
S'il implique, pour les professionnels, de mettre la main à la poche, le fait de devenir membre du Conseil présente, selon ses responsables, de nombreux avantages, à des degrés extrêmement variés.
«Cela offre un contrôle de l'accès à la profession et permet de s'assurer que les personnes possèdent bien les compétences et les diplômes voulus, indique Michel Bonnemaire. On peut également évoquer le rôle de prévention des litiges entre les professionnels, surtout parmi ceux exerçant en libéral, et des risques en ce qui concerne les assurances car en cas de problème, l'infirmier qui n'est pas inscrit n'est pas couvert. Enfin, le Conseil de l'Ordre veille au maintien des principes d'éthique et de développement des compétences et à la lutte contre les fraudes.»
«Être unis nous rendrait service dans le cadre de problématiques telles que celles liées à la fin de vie ou à la gestion de la douleur, a ajouté Olivia Girbal, l'une des adhérentes. C'est vraiment dans l'intérêt de la profession, des patients et de leurs familles.»
«Il est loin le temps des infirmières religieuses, a conclu Michel Bonnemaire. Aujourd'hui, nous voulons avancer.»
(1) : à l'échelle du pays, le rapport est de 200 000 sur 500 000.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/11/2301584-le-conseil-de-l-ordre-bat-le-rappel-des-troupes.html#2DUF4OuAtyhBMYI7.99
Infirmiers : le Conseil de l'Ordre bat le rappel des troupes
Publié le 11/03/2016 à 03:52, Mis à jour le 11/03/2016 à 07:49
La Santé près de chez vous
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Les représentants du Conseil de l'Ordre, dont le président, Michel Bonnemaire, et la vice-présidente, Marie Chambaud (à sa gauche)./R.G.
image: http://www.ladepeche.fr/images/pictos/zoom.png
Créé il y a dix ans, le Conseil national de l'Ordre des infirmiers peine aujourd'hui à susciter l'adhésion des professionnels, alors qu'ils y sont normalement contraints par la loi.
«Ne pas être inscrit à ce registre relève de l'exercice illégal de la médecine, souligne Michel Bonnemaire, président du Conseil départemental de l'Ordre. Ils ne sont que 1 100 à l'être dans l'Aveyron sur un total de 3 200 infirmiers (1). Nous avons choisi de ne pas contraindre les récalcitrants mais plutôt de tenter de les convaincre, en les sensibilisant, en leur expliquant en quoi cela consiste mais aussi ce qu'ils risquent à continuer à ne pas respecter la loi.»
à l'inverse des kinésithérapeutes, dont la branche a été la dernière en date, avant celle des infirmiers, à créer son Conseil de l'Ordre - une structure qu'ils ont aujourd'hui quasiment tous intégrée -, les infirmiers peinent à se mobiliser. Un retard que les responsables aveyronnais estiment en partie dû à des problèmes d'ordre financier.
Absence d'assurance
«Le coût de la cotisation était, au départ, de 75 euros par an, révèle Michel Bonnemaire. Nous l'avons abaissé à 30 euros pour les salariés mais maintenu au montant initial pour les libéraux. Aujourd'hui, nous en sommes à une vingtaine d'adhésions par mois et nous aimerions que tous les jeunes diplômés soient inscrits de fait.»S'il implique, pour les professionnels, de mettre la main à la poche, le fait de devenir membre du Conseil présente, selon ses responsables, de nombreux avantages, à des degrés extrêmement variés.
«Cela offre un contrôle de l'accès à la profession et permet de s'assurer que les personnes possèdent bien les compétences et les diplômes voulus, indique Michel Bonnemaire. On peut également évoquer le rôle de prévention des litiges entre les professionnels, surtout parmi ceux exerçant en libéral, et des risques en ce qui concerne les assurances car en cas de problème, l'infirmier qui n'est pas inscrit n'est pas couvert. Enfin, le Conseil de l'Ordre veille au maintien des principes d'éthique et de développement des compétences et à la lutte contre les fraudes.»
«Être unis nous rendrait service dans le cadre de problématiques telles que celles liées à la fin de vie ou à la gestion de la douleur, a ajouté Olivia Girbal, l'une des adhérentes. C'est vraiment dans l'intérêt de la profession, des patients et de leurs familles.»
«Il est loin le temps des infirmières religieuses, a conclu Michel Bonnemaire. Aujourd'hui, nous voulons avancer.»
(1) : à l'échelle du pays, le rapport est de 200 000 sur 500 000.
La Dépêche du Midi
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/11/2301584-le-conseil-de-l-ordre-bat-le-rappel-des-troupes.html#2DUF4OuAtyhBMYI7.99