https://www.facebook.com/lesinfirmieres.encolere/
http://social-sante.gouv.fr/grands-dossiers/grande-conference-de-la-sante/article/calendrier-de-la-grande-conference-de-la-sante
Nous publions, et faisons nôtre, ce long message reçu hier soir, à la veille de la conférence sur la santé. Nous vous demandons de le diffuser le plus largement possible.
Lesinfirmières Encolère
APPEL A LA DESOBEISSANCE INFIRMIERE
Plus habituées, par « la force des choses », à obéir qu’à se rebeller, les infirmières doivent maintenant dire NON, avant qu’il ne soit définitivement trop tard.
Depuis des années, elles prennent, en permanence, des coups sans jamais les rendre. Les libérales sont bannies sur la place publique et sont traitées de voleuses quand dans le même temps, la mafia politico financière continue à se gaver sur le dos des contribuables. Les salariées du privé et du public sont, idem, exsangues financièrement et triment comme des esclaves au titre de la RGPP entamée sous « casses toi pôv con » et poursuivie par un « flamby » désormais périmé.
Pour certaines, trop peu nombreuses, il est inconcevable de continuer à répondre amen à toutes les soumissions, à toutes les provocations, la dernière en date et non des moindres, étant l’instauration d’un ordre infirmier, plus que jamais (ré)imposé en décembre 2015 (par 9 députés contre 8 sur … 577 élus !) à notre profession contre sa volonté, pour des intérêts plus que corporatistes et financiers qui n’ont strictement rien à voir avec notre champ professionnel et dont nous voyons bien, avec les dernières orientations politiques, qu’une indépendance infirmière au seul service du soin et de la population demeure plus qu’illusoire en l’état …
Aujourd’hui 11 février 2016, la conférence de la Santé voit défiler ces mêmes entités infirmières (ou pseudo) qui ne cessent de revendiquer à longueur d’année, mais qui une fois de plus, vont se coucher devant cette ministre et ce Gouvernement méprisants dont les heures sont maintenant décomptées avant un énième remaniement politicien en vue de 2017, méprisants comme jamais des pouvoirs publics ne l’auront été sous la V ème République envers les professionnels du soin, allant – pour mémoire - jusqu’à oublier de rattacher la Santé devenue orpheline dans le premier gouvernement Valls.
Les autres professions ne cessant comme récemment encore, tel le docteur Berland, de vouloir intégrer la filière infirmière dans une grande nébuleuse afin de pouvoir y recaser les étudiants médecins ayant échoué dès la première année de médecine … sans passer de concours : nivellement vers le très bas. Affaiblissement insupportable déjà bien entamé avec la formation initiale infirmière de 2009 offrant une « licence infirmière » ne débouchant sur rien d’autre que le diplôme d’État infirmier existant, lui aussi raboté. Ces mêmes députés et sénateurs issus de la filière médicale ou assurantielle qui voudraient bien voir des infirmières aller exercer dans des déserts médicaux, là où les omnipraticiens refusent désormais d’aller mourir socialement. Les quelques tentatives, « les pratiques infirmières avancées », ayant été concédées dans la Loi Santé mais déjà sous très haute surveillance des autorités médicales, des fois que … Pratiques infirmières avancées qui existent depuis des lustres mais non reconnues jusqu’alors et qui ne feront l’objet d’aucune reconnaissance statutaire ou salariale/financière de plus.
Avec plus de 639 000 infirmières recensées en activité, plus de 90 000 étudiants dans les IFSI, la profession infirmière n’est forte de que ses … divisions intestines. Comment, en effet, vouloir faire avancer les choses quand dans le même temps, quelques personnes patentées et cumulardes des responsabilités syndicales, associatives et ordinales, retraitées ou retirées du service actif auprès des patients depuis plus de 10 ans (au comportement parfois schizophrène, planquées dans un bureau et faisant le pied de grue devant la porte du bureau ministériel pour y quémander) prétendent faire la pluie et le beau temps et passent leur temps à croiser le fer pour conserver quelques prébendes ?
Les infirmières, qui le démontrent tous les jours en s’adaptant, ne sont pas contre une « évolution naturelle des choses » et veulent que leur savoir-faire soit reconnu à sa juste valeur. Elles sont pour la plupart d’entre elles demandeuses de toujours plus de formations professionnelles dans le but de participer à une meilleure prise en charge globale du patient. Mais leur demander toujours plus avec toujours moins, depuis maintenant plus de 20 années durant lesquelles elles ont appris à faire avec soit la pénurie, soit avec le trop plein et en ayant toujours comme principal objectif de faire en sorte que les patients ne subissent pas les contres coups de ces politiques uniquement pilotées par le curseur financier. Elles ont en mémoire les coups de butoir des Premiers ministres et des ministres de droite comme de gauche, tous usant plus ou moins de vaseline « pour un moindre mal » …
La Santé (et donc ceux qui en ont la charge) « coûtent cher » à la collectivité parce que les français ont pour habitude de bénéficier des meilleures technologies et des meilleurs traitements, des meilleures professionnelles aussi … mais seuls les labos pharmaceutiques et autres filières médico-technologiques engrangent les bénéfices de ces 20 dernières années de sacrifices, années avant lesquelles on dépensait sans compter, et, ce sont celles et ceux d’aujourd’hui qui en payent les factures quand les cigales d’hier sont aujourd’hui dans les lits hospitaliers et revendiquent ce toujours même niveau de qualité de soins auquel elles ont été habituées quand elles cotisaient …
Les infirmières connaissent bien le secteur de la Santé, elles savent où il est toujours possible de faire des économies, de dépenser mieux mais – jamais – on ne leur demande leur avis sachant bien qu’elles auront des idées qui seront en contradiction avec les intérêts particuliers au détriment des intérêts généraux. Elles doivent pouvoir faire entendre leurs voix autrement que par celle de représentants syndicaux, ordinaux ou/et associatifs qui soumettent leurs egos surdimensionnés à la seule volonté du Prince en échange de quelques breloques ou autres nominations dans les placards dorés de la République.
C’est maintenant ou plus jamais que les infirmières doivent dire NON !