Monsieur le Président du Sénat.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale.
Strasbourg, le 19 septembre 2015.
URGENCE SIGNALEE Objet : détournement et utilisation frauduleuse et abusive de correspondance privée par personnes dépositaires de l’autorité publique.
Monsieur le Président du Sénat,Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, depuis plusieurs années, dans le cadre de notre combat contre l’ordre infirmier, les parlementaires sont destinataires de courriels dans le but de les tenir informés des arguments et autres informations sur le sujet.
Depuis plusieurs années, nous savons que certains parlementaires transmettent, illégalement, ces courriels privés à des responsables et dirigeants de l’ordre infirmier.
Depuis hier 18 septembre 2015, une étape supplémentaire – inique et méprisable – a été franchie par ces réseaux puisque l’ordre ayant été informé de courriels adressés à des sénateurs, dans le cadre de correspondances privées, a mandaté son avocat qui a adressé à l’auteur de ses envois informatisés une lettre avec injonction (je cite) « je vous invite à apporter un démenti explicite dans un délai de 8 jours à compter de la réception de la présente mise en demeure. A défaut, je me dois de vous informer que je suis d’ores et déjà mandaté pour procéder à toute démarche utile, y compris judiciaire pour défendre les intérêts … ».
Messieurs les Présidents, depuis quand les citoyens qui s’adressent en toute confiance à leurs élus nationaux sont-ils soumis à la censure ignoble et vomitive de l’ordre infirmier, il est vrai habitué à user des pouvoirs exorbitants qui lui sont accordés par le législateur comme aux autres ordres professionnels ?
Après avoir attaqué à plusieurs reprises, encore récemment le syndicat RESILIENCE devant les tribunaux, la FNI et son président devant les tribunaux, l’ordre infirmier dont le sort a été en partie réglé par les députés en avril dernier et dont l’avenir doit faire l’objet de vos débats à compter du 28 septembre dans le cadre de la Loi Santé, s’en prend maintenant directement aux citoyens qui osent le contredire ?
Il est vrai que les attaques aux libertés syndicales dont RESILIENCE est coutumier de la part de l’ordre infirmier nous laissent de marbre, l’oni ayant échoué en mars 2015 à nous faire dissoudre par le TGI de Paris, ayant de nouveau échoué début septembre 2015 à faire fermer notre site @ par le même TGI parisien.
Ces mêmes dirigeants ordinaux infirmiers qui, pas plus tard qu’hier ont été mis en difficulté publiquement lors d’une réunion au ministère de la Santé à laquelle participaient les syndicats infirmiers libéraux. Réunion qui avait pour but de trouver une solution dans le cadre des prochaines élections aux URPS suite à l’incapacité notoire de l’ordre infirmier à gérer les fichiers nominatifs. Réunion au cours de laquelle ces manquements ont fait apparaître une différence de 14 000 infirmières libérales assujetties à la cotisation obligatoire aux URPS et qui ne pourront voter si, entre temps, elles n’adhèrent et ne cotisent pas à l’ordre ? Plusieurs saisies de la CNIL avec copie au Procureur de la République ayant conduit à des enquêtes, y compris judiciaires, toujours en cours suite à des manipulations de fichiers nominatifs par les cumulards qui additionnent les responsabilités ordinales, syndicales et aux URPS, voire associatives et autres.
Voilà donc, monsieur le Président du Sénat, monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, un nouvel éclairage sur les agissements de l’ordre infirmier qui essaye, décidément bien malheureusement, de maintenir une image plus qu’écornée, pour ne pas écrire déchirée, lui qui se vante de défendre l’honneur et la probité de la profession infirmière.
Monsieur le Procureur de la République de Strasbourg et madame la Présidente de la CNIL sont destinataires de cette lettre, pour information, les dossiers concernant les dysfonctionnements de l’ordre infirmier et de ses affidés s’accumulent au sein de ces deux institutions de la République, en charge de la bonne conduite et du respect des règles.
Dans l’attente, nous vous adressons, monsieur le Président du Sénat, monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, nos salutations infirmières et citoyennes les plus respectueuses et restons à votre disposition.
Hugues Dechilly,
secrétaire général.
infirmier diplômé d’État
en exercice illégal.
RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.