Mécontent de la composition du bureau de l'UNPS, MG France s'en retire
PARIS, 13 juillet 2015 (APM) - Mécontent de l'élection de certaines personnalités syndicales au sein du nouveau bureau de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), MG France a décidé de s'en retirer, a annoncé le syndicat de médecins généralistes samedi dans un communiqué.
Cette volte-face intervient au surlendemain de la réélection de Daniel Paguessorhaye, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), à la tête de l'UNPS, accompagné d'un nouveau bureau (cf APM VG3NR9LC4).
Alors que le syndicat n'avait jamais encore fait partie du bureau de cette institution créée par la loi du 13 avril 2004 relative à l'assurance maladie, le Dr François Wilthien, vice-président de MG France, figurait parmi les sept vice-présidents de l'UNPS élus jeudi. Il a finalement démissionné du bureau en concertation avec son syndicat, a-t-il précisé à l'APM lundi.
Pour MG France, la composition du bureau, trop proche de l'ancien et marquée par l'absence de représentants de l'Union des syndicats de pharmacie d'officine (Uspo) et du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), "montre l'incapacité de cette structure à se réformer".
Il rappelle que l'ancien bureau, alors présidé par le Dr Jean-François Rey, qui a démissionné fin mai avant l'échéance de son mandat, avait échoué à faire aboutir la négociation d'un avenant à l'accord-cadre interprofessionnel (Acip) sur les soins de proximité (cf APM NCRK6006).
Le syndicat déplore l'élection au poste de secrétaire général du Dr William Joubert, du Syndicat des médecins libéraux (SML), reprochant au syndicat d'avoir déposé un recours en Conseil d'Etat contre le règlement arbitral relatif aux soins de proximité publié en février 2015, qui entérine la pérennisation des nouveaux modes de rémunération des professionnels de santé libéraux exerçant en équipe (cf APM VG3NOPDOH).
"Comment qualifier le choix d'un syndicat qui combat les initiatives des professionnels libéraux ?", s'interroge le SML.
Le syndicat fustige par ailleurs la présence au bureau de Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) pour ses positions sur les relations entre infirmiers et médecins, et celle de Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), accusant sa centrale de continuer "à faire la promotion de la vaccination par le pharmacien sans concertation avec les autres professionnels de santé".
MG France estime que l'UNPS "semble tétanisée depuis son échec dans la négociation sur le travail en équipe" et déplore l'échec de son entrée au bureau pour essayer de "faire bouger les lignes".
"Le conservatisme qui a conduit l'UNPS à choisir les partisans de l'immobilisme est inacceptable", estime MG France.
Interrogé par l'APM, le Dr Wilthien a précisé que sa démission ne valait pas un retrait de MG France de l'UNPS.
Depuis une dizaine d'années, plusieurs syndicats se sont démarqués au sein des deux grandes organisations intersyndicales des libéraux de santé que sont le Centre national des professions de santé (CNPS) et l'UNPS, en prenant des positions jugées "minoritaires" par leurs bureaux respectifs.
Ces syndicats, dont MG France, l'Uspo et le Sniil, avaient notamment pris des positions différentes en amont et en aval du vote de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) en 2009 (cf APM VGMBK003 et APM VGOJC001) et au moment de la négociation sur les soins de proximité à l'automne 2014 (cf APM NCRAA001).
vg/sl/APM polsan
redaction@apmnews.com
VG2NRFF2U 13/07/2015 18:55 ACTU
©1989-2015 APM International.
PARIS, 13 juillet 2015 (APM) - Mécontent de l'élection de certaines personnalités syndicales au sein du nouveau bureau de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), MG France a décidé de s'en retirer, a annoncé le syndicat de médecins généralistes samedi dans un communiqué.
Cette volte-face intervient au surlendemain de la réélection de Daniel Paguessorhaye, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), à la tête de l'UNPS, accompagné d'un nouveau bureau (cf APM VG3NR9LC4).
Alors que le syndicat n'avait jamais encore fait partie du bureau de cette institution créée par la loi du 13 avril 2004 relative à l'assurance maladie, le Dr François Wilthien, vice-président de MG France, figurait parmi les sept vice-présidents de l'UNPS élus jeudi. Il a finalement démissionné du bureau en concertation avec son syndicat, a-t-il précisé à l'APM lundi.
Pour MG France, la composition du bureau, trop proche de l'ancien et marquée par l'absence de représentants de l'Union des syndicats de pharmacie d'officine (Uspo) et du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), "montre l'incapacité de cette structure à se réformer".
Il rappelle que l'ancien bureau, alors présidé par le Dr Jean-François Rey, qui a démissionné fin mai avant l'échéance de son mandat, avait échoué à faire aboutir la négociation d'un avenant à l'accord-cadre interprofessionnel (Acip) sur les soins de proximité (cf APM NCRK6006).
Le syndicat déplore l'élection au poste de secrétaire général du Dr William Joubert, du Syndicat des médecins libéraux (SML), reprochant au syndicat d'avoir déposé un recours en Conseil d'Etat contre le règlement arbitral relatif aux soins de proximité publié en février 2015, qui entérine la pérennisation des nouveaux modes de rémunération des professionnels de santé libéraux exerçant en équipe (cf APM VG3NOPDOH).
"Comment qualifier le choix d'un syndicat qui combat les initiatives des professionnels libéraux ?", s'interroge le SML.
Le syndicat fustige par ailleurs la présence au bureau de Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) pour ses positions sur les relations entre infirmiers et médecins, et celle de Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), accusant sa centrale de continuer "à faire la promotion de la vaccination par le pharmacien sans concertation avec les autres professionnels de santé".
MG France estime que l'UNPS "semble tétanisée depuis son échec dans la négociation sur le travail en équipe" et déplore l'échec de son entrée au bureau pour essayer de "faire bouger les lignes".
"Le conservatisme qui a conduit l'UNPS à choisir les partisans de l'immobilisme est inacceptable", estime MG France.
Interrogé par l'APM, le Dr Wilthien a précisé que sa démission ne valait pas un retrait de MG France de l'UNPS.
Depuis une dizaine d'années, plusieurs syndicats se sont démarqués au sein des deux grandes organisations intersyndicales des libéraux de santé que sont le Centre national des professions de santé (CNPS) et l'UNPS, en prenant des positions jugées "minoritaires" par leurs bureaux respectifs.
Ces syndicats, dont MG France, l'Uspo et le Sniil, avaient notamment pris des positions différentes en amont et en aval du vote de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) en 2009 (cf APM VGMBK003 et APM VGOJC001) et au moment de la négociation sur les soins de proximité à l'automne 2014 (cf APM NCRAA001).
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