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Publié le 13/02/2015
Vaccination par les pharmaciens: les infirmiers sont « contre »
Paris, le vendredi 13 février 2015. L’Ordre des infirmiers (ONI) a réalisé une enquête en ligne du 30 janvier au 9 février 2015 sur certains points de la loi santé, dont la vaccination par les pharmaciens. Sur les 12 125 répondants, une écrasante majorité (91,8 %) estime qu'ouvrir cette possibilité aux pharmaciens de ville serait une mauvaise mesure.
Barrage aux pharmaciens.
Cette majorité d'opposants est encore plus nette que celle sortie du sondage réalisé sur le Jim en novembre 2014 (84 % de « contre » [1]). 70,3 % des infirmiers justifient leur opposition par la non formation des pharmaciens tandis que 29,9 % évoquent des conditions d'hygiène qui ne seraient pas réunies.
Par contre, les infirmiers verraient favorablement un élargissement de leur propre droit à vacciner sans prescription préalable (70 %) et, lorsqu'il s'agit de la vaccination anti-grippale des sujets de moins de 65 ans, on frôle la quasi unanimité (95 %). Des revendications qui, rappelons-le (2), ne s'opposent pas aux propos de l'Académie de pharmacie. Cette dernière estime en effet que « les pharmaciens peuvent contribuer à l’amélioration de la prévention vaccinale au titre de soins de premiers recours à coté des médecins et des infirmières au bénéfice de la santé publique ».
Vannes ouvertes aux infirmiers
Les infirmiers envisagent positivement un élargissement de leur droit de prescription (91 %): aux produits antiseptiques (92,5 %), aux lits médicalisés (75,3 %), à l'adaptation des traitements antalgiques (63,8 %), aux substituts nicotiniques (58 %), au renouvellement de traitements chroniques comme l'insuline ou les anti-vitamines K...
95 % d’entre eux voudraient voir leur rôle dans la prise en charge de premier recours mieux reconnu, notamment avec une consultation infirmière dans le suivi des patients chroniques (83,2 %).
L'ONI désire voir le métier d'infirmiers évoluer, avec de nouvelles formations, estimant que les compétences des infirmiers libéraux sont sous-utilisées. Une évolution qu'il refuserait aux pharmaciens qui, pourtant, partagent ce même sentiment et revendiquent également une place dans le premier recours.
Abondance de compétences ne devrait pas nuire, sous réserve… d’un bon pilotage. L'ONI participant à deux groupes de travail mis en place pour ajuster le projet de loi santé, certaines de ces questions pourront être abordées à la lumière de ces résultats.
Marjolaine Labertoniere
Reproches réciproques
Le 13 février 2015
Mauvaise hygiène, pas de formation des pharmaciens ?
Alors que penser des infirmiers qui conditionnent les semainiers de nos patients, sans formation pharmaceutique, avec une hygiène douteuse (ils n'utilisent pas les systèmes sécurisés...)
à méditer avant de se prononcer...
François Pothelune, Coualines ( 72 )
Une meilleure connaissance des professions des uns et des autres
Le 13 février 2015
La réaction de l'ONI est normale, très corporatiste comme il se doit mais loin de l'intérêt de la santé publique. Je ne suis pas pour la vaccination générale en pharmacie mais cela peut être utile dans certaines zones pauvres en personnel soignant. L'ONI sous estime la formation et la capacité de formation des pharmaciens, l'aseptie ils savent très bien ce que cela signifie et comment elle se met en œuvre. Ce n'est pas une bonne idée de dénier à une profession de santé un acte de soin et en même temps de réclamer une ouverture de prescription pour les infirmier(e)s. Le plus raisonnable est de réunir toutes les professions de santé concernées par le problème afin qu'elles en débattent clairement. Il me semble que beaucoup de gens du monde médical ne connaissent de la pharmacie que la devanture du magasin où sont vendus les médicaments. Ils méconnaissent le contenu des études faites pour obtenir le diplôme. Je pense qu'une meilleure connaissance des professions des uns et des autres engendrerait un respect mutuel et un impact meilleur pour la santé publique.
A.Carsin
Meilleur resepct de la chaîne du froid
Le 13 février 2015
L'hygiène de certains Infirmiers peut être mise en cause quand on voit parfois l'état de certaines ordonnances après une prise de sang, en maison de retraite certains se disent incompétents pour déconditionner les médicaments et en ville ils le seraient? etc... On peut comprendre que nos amis infirmiers veulent parer la baisse des prescriptions d'injections mais est il nécessaire pour cela de dénigrer les pharmaciens...une vaccination est à leur portée et d'ailleurs cela respecterait mieux la chaîne du froid...
Francis Rembert
Hygiène ?
Le 14 février 2015
Si la vaccination a lieu par des pharmaciens, il est évident qu'il y aura une formation adaptée.
Est-il nécessaire de rappeler que la formation des pharmaciens comprend des cours sur la galénique, les règles de préparation de médicaments, la stérilisation etc. D'ailleurs, les référents hygiène à l'hôpital, ce sont bien des pharmaciens qui s'en occupent...
Ce sont bien des arguments qui montrent la méconnaissance des professionnels de santé entre eux.
Tony Zhao
Le portefeuille est toujours une zone sensible
Le 14 février 2015
Petites jalousies pour des petits euros...et c'est tellement humain!
Dr Christian Trape
Mais qui fait quoi ?
Le 15 février 2015
On finit par ne plus savoir qui fait quoi !
On va chercher des examinateurs du permis de conduire chez les postiers ou les gendarmes à la retraite (au lieu de former des examinateurs !).
On demande aux pharmaciens de vacciner au lieu de donner des médicaments ou des conseils.
S'il s'agit d'un effet de pénurie d'operateurs, il n'y a qu'à en former plus !...qu'ils soient médecins ou infirmiers.
Dr Gérard Lefeuvre
Arrêtons ces corporatismes !
Le 15 février 2015
1. Je suis pharmacien et ne veux pas de cette responsabilité avec des vaccins de plus en plus remis en cause (d'ailleurs l'Europe occidentale a aboli son obligation vaccinale à cause des divers procès qui se gagnent [sauf en France] par les parties civiles) et l'arrivée probable et nécessaire des "Class Actions".
2.Question hygiène et sécurité, restons-en là, quand je vois certains actes infirmiers, comme la pose d'aiguilles souillées directement sur la table de la cuisine, aucune hygiène des mains entre les actes successifs, malades après malades... ou l'ignorance de l'injection d'anti-TNF pendant des phases aiguës d'infection entraînant des conséquences très graves. Donc ou on est propre par nature ou on ne l'est pas, il est vrai que ce n'est pas une caractéristique nationale ! quand au savoir, à chacun son métier.
Serge Rader
Gestion de la douleur
Le 16 février 2015
Au quotidien, en officine, on a surtout l'impression que la formation à la gestion de la douleur des médecins est insuffisante (paliers titrage...). Ce serait certainement plus utile de la revoir que d'imaginer que les infirmières soient aptes (avec quelles connaissances?) à adapter les traitements!
Marie-Odile Marchal
Enfoncer des portes ouvertes
Le 17 février 2015
Je vais être un petit peu provocateur également, afin d'aller plus sur le fond ensuite.
J'affirme: l'hygiène en Pharmacie, pour peu que l'on ait un local spécifique aux normes avec point d'eau obligatoire etc... est la même qu'en cabinet infirmier... (aujourd'hui ces locaux sont systématiquement mis en place dans les agencements d'officine). Dire le contraire c'est prendre les pharmaciens pour des débiles arriérés et c'est inacceptable ... Je dirai même que certains contrôles pourraient être faits sans crainte du côté des pharmaciens. Et pour les infirmiers: sont il prêt à la comparaison ? Chiche ?
Pour la formation: encore une fois, c'est nous prendre pour des neuneus. Evidement que nous allons nous former ! D'ailleurs, le principal syndicat d'étudiants en Pharmacie a voté pour la vaccination en officine et il y a fort à parier que cette formation sera très rapidement intégrée aux études de Pharmacie qui au passage durent 6 ans, ont un grade "doctorat" contrairement à d'autres au grade license. Ce qui nous donne vous l'avouerez une certaine légitimité à prétendre à des délégations de tâches médicales, c'est le moins que l'on puisse dire.
J'entends déjà les railleries : vous êtes des commerçants, vous ne faites que de la para, y a que le fric qui vous intéresse etc... la même rengaine depuis des décennies et on est toujours là au service des patients malgré tout.
Pour la question financière, vous pouvez oublier, c'est pas un poignée d'euro qui vont me rendre riche, d'autant plus que tout à tendance à baisser, jamais à monter. Mais d'ailleurs c'est plus les infirmiers que ça gêne que nous visiblement ce problème financier...
Bon ok, c'est bon j'ai fait mon Charlie, maintenant je voudrais aller sur le fond:
En quoi donner aux infirmiers plus de champ dans la vaccination va augmenter le taux de couverture ? Est-ce à dire que pour la grippe actuellement où le taux arrive minablement à peine à 35-40 % vous seriez capable de le doubler ? Comment ? En vous dédoublant justement ? On va créer des journées de 35 heures comme dirait Christophe Lambert ? Vous ne pourrez pas faire mieux. L'idée n'est pas d'enlever aux infirmiers ce qu'ils font déjà, mais de faire ce qu'ils n'ont pas le temps de faire... alors non, on ne va pas monter à 80 % juste avec quelques vaccins faits à la pharmacie, mais 4-5 voir 10 points de plus sont tout à fait faisables (il suffit de jeter un œil aux résultats américains, ou portugais par exemple...).
Pour les autres délégations demandées : je suis navré mais il faut rappeler une réalité. Le spécialiste du médicament: c'est le pharmacien point final ! Nos heures de formation en pharmacologie sont sans commune mesure avec les quelques petites heures dans les écoles d'infirmiers. Ce n'est pas dénigrer de dire ça, c'est une réalité, prouvez moi le contraire .... alors le pharmacien est plus habilité et plus compétent pour renouveler des traitement. Le pharmacien est compétent pour faire le suivi des traitement par AVK, pas seulement avec un entretien pharmaceutique, mais pour suivre l'INR. Arrêtons de se le cacher, les compétences du pharmacien sont sous-exploitées dans ce pays... Ailleurs, cela ne se passe pas comme cela.
Quant aux piluliers, c'est illégal. La PDA, c'est le boulot des Pharmaciens .
Alors quand on dit chacun son métier, cela n'a pas de sens. ce qui compte c'est comment notre système de santé est efficient et sert au mieux les intérêts des patients, dans le respect de la compétence de tous les professionnels qui sont tous indispensables . Mais bon je dois être un rêveur...
Dernière édition par syndicat RESILIENCE le Mar 17 Fév 2015 - 12:51, édité 1 fois