http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/un_conseiller_de_lordre_des_pharmaciens_condamne_penalement_refuse_de_se_mettre_en_retrait_en_attendant_lappel__149203/document_actu_pro.phtml
Publié le 09/12/2014
Un conseiller de l’Ordre des pharmaciens condamné pénalement refuse de se mettre en retrait en attendant l’appel
Paris, le mardi 9 décembre 2014 – L’ambiance doit être pesante avenue Ruysdaël. Un membre du conseil de l’Ordre des pharmaciens, qui siège sous les frondaisons du parc Monceau à Paris, a été l’objet d’une récente condamnation pénale, prononcée le 21 novembre selon le Moniteur des pharmaciens. Les faits pour lesquels cette décision a été prise ainsi que les sanctions encourues par ce conseiller ordinal, qui toujours selon le Moniteur serait l’actuel trésorier de l’Ordre, ne sont nullement connus. Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, l’instance se contente d’insister très fortement sur le fait que l’affaire est « totalement étrangère aux activités de l’Ordre », avant de répéter plus loin qu’elle est « sans lien avec le fonctionnement normal et rigoureux de l’Ordre ». Les actions objets de la condamnation de la justice seraient par ailleurs très antérieures à la prise de fonction du conseiller ordinal.
La réputation de l’Ordre en jeu
Ce dernier qui n’avait pas fait mention de ses difficultés judiciaires à l’instance (à laquelle l’information a été révélée « indirectement ») a interjeté appel de cette décision, ce qui lui permet de continuer à bénéficier de la présomption d’innocence. Aussi, s’est-il refusé à entendre les recommandations de l’Ordre qui le priaient de se « mettre en retrait de ses fonctions jusqu’au prononcé d’une décision de justice définitive ». On imagine sans mal l’embarras profond causé par cette attitude chez les représentants de l’instance ordinale. Leur parade a donc constitué à révéler l’affaire par le biais d’un communiqué, afin d’éviter que la presse ne la découvre et la dévoile publiquement. Cette « transparence » pourrait également être un moyen d’exercer une pression supplémentaire sur le conseiller récalcitrant, même si son identité n’a pas été révélée. En tout état de cause, l’Ordre met tout en œuvre pour que cette affaire n’éclabousse pas sa réputation, ce qu’elle ne cache pas redouter fortement. Dans son communiqué, elle estime que toute condamnation, quelle qu’elle soit, « est de nature à nuire à l’image de l’Ordre national des pharmaciens et par la même à ses missions ». De fait, les commentaires sont allés bon train après la reprise de cette information par la presse spécialisée, mettant en évidence chez les pharmaciens une défiance vis-à-vis de leur instance ordinale, qui ne semble pas réservée aux médecins… ou aux infirmières.
Léa Crébat
Publié le 09/12/2014
Un conseiller de l’Ordre des pharmaciens condamné pénalement refuse de se mettre en retrait en attendant l’appel
Paris, le mardi 9 décembre 2014 – L’ambiance doit être pesante avenue Ruysdaël. Un membre du conseil de l’Ordre des pharmaciens, qui siège sous les frondaisons du parc Monceau à Paris, a été l’objet d’une récente condamnation pénale, prononcée le 21 novembre selon le Moniteur des pharmaciens. Les faits pour lesquels cette décision a été prise ainsi que les sanctions encourues par ce conseiller ordinal, qui toujours selon le Moniteur serait l’actuel trésorier de l’Ordre, ne sont nullement connus. Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, l’instance se contente d’insister très fortement sur le fait que l’affaire est « totalement étrangère aux activités de l’Ordre », avant de répéter plus loin qu’elle est « sans lien avec le fonctionnement normal et rigoureux de l’Ordre ». Les actions objets de la condamnation de la justice seraient par ailleurs très antérieures à la prise de fonction du conseiller ordinal.
La réputation de l’Ordre en jeu
Ce dernier qui n’avait pas fait mention de ses difficultés judiciaires à l’instance (à laquelle l’information a été révélée « indirectement ») a interjeté appel de cette décision, ce qui lui permet de continuer à bénéficier de la présomption d’innocence. Aussi, s’est-il refusé à entendre les recommandations de l’Ordre qui le priaient de se « mettre en retrait de ses fonctions jusqu’au prononcé d’une décision de justice définitive ». On imagine sans mal l’embarras profond causé par cette attitude chez les représentants de l’instance ordinale. Leur parade a donc constitué à révéler l’affaire par le biais d’un communiqué, afin d’éviter que la presse ne la découvre et la dévoile publiquement. Cette « transparence » pourrait également être un moyen d’exercer une pression supplémentaire sur le conseiller récalcitrant, même si son identité n’a pas été révélée. En tout état de cause, l’Ordre met tout en œuvre pour que cette affaire n’éclabousse pas sa réputation, ce qu’elle ne cache pas redouter fortement. Dans son communiqué, elle estime que toute condamnation, quelle qu’elle soit, « est de nature à nuire à l’image de l’Ordre national des pharmaciens et par la même à ses missions ». De fait, les commentaires sont allés bon train après la reprise de cette information par la presse spécialisée, mettant en évidence chez les pharmaciens une défiance vis-à-vis de leur instance ordinale, qui ne semble pas réservée aux médecins… ou aux infirmières.
Léa Crébat