Ils pourraient bientôt remplacer les ophtalmos
Par Gabriel Vedrenne et Arthur Helmbacher (Europe 1)
Publié le 13 mai 2014 à 10h36
SANTÉ - Parce que prendre un rendez-vous relève du parcours du combattant, les orthoptistes peuvent aider à réduire les délais.
Le constat.
Vous souhaitez prendre un rendez-vous chez l'ophtalmologue ? Il vous faudra probablement patienter trois mois et demi ! 108 jours, c'est la moyenne en France pour obtenir un rendez-vous, d'après une étude publiée lundi par le Syndicat national des ophtalmologistes de France. Un délai qui peut dépasser une année dans certaines zones, à l’image de la Sarthe. La profession réfléchit donc à une solution pour réduire les délais : le salut pourrait venir des orthoptistes.
Qu’est-ce qu’un orthoptiste ?
Il s’agit d’une profession paramédicale qui entre en action après que l’ophtalmologue a rédigé une prescription. "La vocation de l’orthoptiste est le dépistage, la rééducation, la réadaptation et l’exploration fonctionnelle des troubles de la vision", précise le Syndicat national autonome des orthoptistes.
En clair, ils peuvent prendre en charge une bonne partie des problèmes bénins et du suivi médical. Et pourraient donc en partie suppléer les ophtalmologues. Pour un simple changement de lunettes, "ça suffit largement", estime l'ophtalmologue Jean-Bernard Rottier.
La réponse à une pénurie croissante.
Et la profession d’avancer un autre argument, chiffré : tous les ans, il y a d'un côté 300 ophtalmos en moins en France et, de l'autre, 400 à 500 orthoptistes en plus. Or le vieillissement de la population va immanquablement augmenter la demande de soins. Reste à les convaincre de s’installer dans les zones rurales que les ophtalmologues désertent les uns après les autres.
Pas beaucoup d'éléments sur la formation, la compétence, la reconnaissance, les règles d'installation, les prix de consultation...etc.
Mais concernant le changement de lunettes, il y a le "choc de simplification" du GVT : 1 paire (de lunettes) tous les 2 ans, auprès d'un opticien faisant partie d'un réseau (qui peut le refuser) selon la loi Le Roux et avec un montant de remboursement plafonné de la part des mutuelles... sans garantie que les cotisations ne baissent bien sûr.
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