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Hospitalisation à domicile : le soin et le confort chez soi
Thessia et Clarisse, infirmières de l'Arair, se déplacent chez Jean-Claude, à Vendôme, pour lui prodiguer les soins nécessaires pour ces ulcères aux jambes.
L'HAD sur prescription médicale
Atteint d’ulcères, Jean-Claude, 75 ans, reçoit la visite d’une infirmière tous les jours, à son domicile, à Vendôme. Il apprécie de pouvoir être soigné chez lui.
Assis sur son lit médicalisé installé dans le séjour de sa maison, Jean-Claude attend le passage de l'infirmière. Depuis plusieurs mois, il est quotidiennement pris en charge par des professionnels de l'hospitalisation à domicile, service géré par l'Arair (lire ci-dessous).
Ce jeudi matin, une aide-soignante est déjà passée à son domicile pour lui faire sa toilette. Quelques heures plus tard, il a la visite de Thessia, infirmière, et de Clarisse, infirmière coordinatrice, qui vont s'occuper de lui. A leur arrivée, elles trouvent tout le matériel nécessaire à côté de son lit dans une colonne de rangement. Avant toute intervention, elles se désinfectent les mains.
" L'avantage de ne pas avoir à se déplacer "
Thessia revêt une tunique jetable, prépare ce dont elle a besoin et enfile des gants. Allongé sur son lit, Jean-Claude est prêt pour ses pansements. Thessia lui enlève ses bandes de contention et regarde ses jambes. La gauche semble guérie. Sur le mollet droit, un ulcère est encore visible. Il traîne ces plaies ouvertes depuis un long moment. « Même guéris, les ulcères peuvent revenir », explique Clarisse. L'infirmière nettoie et sèche les deux jambes. Elle enlève toutes les peaux mortes de la jambe abîmée. Le soin dure environ une quarantaine de minutes. Alors qu'il estimait sa douleur à 7 sur 10 en juillet 2013, Jean-Claude la juge en ce moment à 2 sur 10. Les antalgiques qu'il prend aident à atténuer la douleur. « Une fois par semaine, nous lui faisons une prise de sang et nous prenons des photos de ses jambes afin de les montrer aux infirmiers et médecins coordonnateurs pour adapter le protocole », souligne Thessia. Le patient étant aussi diabétique, les professionnels de santé restent attentifs à son état de santé. A l'issue des soins, Thessia écrit quelques commentaires dans un classeur laissé chez le patient et enregistre également ses transmissions sur ordinateur pour assurer le relais d'informations entre professionnels de santé. Hebdomadairement, les infirmières se chargent de remplir son pilulier avec les différents médicaments dont il a besoin. Ainsi, Jean-Claude n'a plus qu'à se servir.
Les salariés de l'HAD suivent Jean-Claude depuis août 2013. A l'époque, il était résidant du foyer de l'Oasis à Vendôme. Depuis le 28 janvier dernier, il a regagné sa maison aux côtés de sa femme. Le personnel de l'HAD intervient aussi bien en établissement médico-social qu'à domicile. Pour le plus grand bonheur de Jean-Claude : « C'est quand même un gros avantage de ne pas avoir à se déplacer pour se faire soigner. J'ai perdu tous mes papiers l'an passé dans l'incendie de ma maison. Suite à ça, j'ai décidé de ne pas refaire mon permis de conduire. » Le patient le reconnaît lui-même : il est bien mieux chez lui. Car quand les soins sont finis, il peut vaquer à d'autres occupations.
L'HAD sur prescription médicale
Pascal Leroy, médecin coordonnateur pour l'HAD 41, Anne Favre, médecin coordonnateur en Loiret et Raymond Dussiot, président du groupe Arair.
Hospitalisation à domicile : le soin et le confort chez soi
Désignée par l'Agence régionale de santé pour prendre en charge l'Hospitalisation à domicile (HAD) en Loir-et-Cher, l'Arair, basée à La Chaussée-Saint-Victor, propose également de l'Assistance aux thérapeutiques du domicile (ATD) et du Maintien à domicile (MAD) via des produits adaptés aux besoins de chacun.
L'association Arair a été créée en 1977. A l'époque, la démarche était pionnière avec l'intention de faire retourner à domicile des patients atteints de maladies complexes. Aujourd'hui, l'HAD gère aussi bien des soins palliatifs, que des soins de nutrition par sonde ou perfusion, des pansements, des soins de rééducation et de réadaptation, des traitements longs pour lesquels les patients n'ont pas d'intérêt à être hospitalisés et développe a minima la chimiothérapie. Les enfants comme les adultes peuvent bénéficier de ces interventions à domicile. En période de bronchiolite, l'Arair récupère beaucoup de jeunes patients. L'HAD se déplace aussi dans les établissements médico-sociaux, de type Ehpad, MAS, FAM… et est joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
L'HAD se fait sur prescription médicale par un praticien hospitalier ou un médecin traitant. Ce dernier propose cette option au patient et à l'entourage qui doivent donner leur accord. « Il faut accepter l'intrusion d'un petit hôpital chez soi, reconnaît Anne Favre, médecin coordonnateur. C'est un changement de vie pour la famille. » L'Arair essaie de mettre en place l'HAD dans les 24-48 heures qui suivent la prescription. L'équipe technique se charge de l'installation du matériel, de la maintenance et de la désinfection des lits.
Le prix moyen de l'HAD est de 200 € par jour contre 3 à 5 fois plus dans un établissement de soins. « D'ici 2018, il est prévu que le secteur HAD au niveau national double sa capacité d'accueil de patients », annonce Raymond Dussiot, directeur des HAD Arair.
Avant tout je précise que je ne suis pas opposée à l’HAD mais aux abus de certaines structures qui contreviennent gravement aux critères d’inclusion des patients vu qu’il n’y a aucun contrôle et, à leur situation de monopole ainsi que le libre choix éclairé du patient qui n’est pas toujours respecté.
Circulaires des 30 mai 2000, 4 février 2004 et 01 décembre 2006.
Dans cet exemple de PEC, à raison de 200 €/jour (fourchette très très basse…), les soins auront coûté du 1er juillet au 31 mars
200 X 270 jours =
54 000 € (4 à 5 fois plus qu'1 IDEL)
J'ai vu des HAD intervenir pour juste la préparation d'un pilulier 1 X/semaine ou pour des prothèses de genou (PST sec/hbpm) ou en effet des PEC complexes mais avec des soins entièrement sous traités ou ... etc
L'hospitalisation à domicile concerne des malades atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables qui, en l'absence d'un tel service, seraient hospitalisés en établissement de santé.
L'HAD a pour objectif d'améliorer le confort du patient dans de bonnes conditions de soins.
Ces malades nécessitent des soins complexes, formalisés dans un projet thérapeutique clinique et psychosocial.
Ces soins se différencient de ceux habituellement dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des actes ».