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10 milliards d’euros à économiser : la potion amère de la FHF
11 avril 2014 | Rédaction ActuSoins | mots clefs : Assurance Maladie, FHF, Manuel Valls
Manuel Valls l'a annoncé : l'Assurance Maladie va devoir subir une cure d'amaigrissement de 10 milliards d'euros. la Fédération hospitalière de France (FHF) préconise une lutte contre les actes et prescriptions inutiles mais aussi une baisse du coût de l'heure de travail, une renégociation des RTT et plus de délégations d'actes et de coopération.
La FHF préconise sept mesures pour un plan d'économies de 5 à 7 milliards d'euros sans fermeture d’hôpitaux mais avec une réduction des effectifs. "Il faut s’attaquer à une réforme de structure", "sans tabou", et cesser "la politique du rabot qui consiste à répartir aveuglément les coupes budgétaires", a déclaré Frédéric Valletoux, président de la FHF.
Proposition n°1 : Conduire une politique déterminée de lutte les actes et prescriptions inutiles.
Près de 30% du total des prescriptions en France apparaissent comme comme inutiles, selon un sondage TNS Sofres de 2012. La FHF vise "un certain nombre de décisions d’hospitalisation et de ré-hospitalisation (qui) sont inopportunes, dans le secteur public comme dans le secteur privé". De quoi économiser 2 milliards d'euros, assure la fédération.
Les moyens ? Ouvrir et mettre à disposition les données de de l’assurance maladie pour repérer "les anomalies de pratique", permettre aux ARS de disposer des instruments de contrôle de l'assurance maladie et instaurer un deuxième avis auprès d'"un professionnel du public" pour un certain nombre d’actes.
Proposition n°2 : Subordonner les autorisations d’activités et d’équipements aux seuls offreurs de soins engagés dans le service public.
Le principe : "les pouvoirs publics pourraient introduire un cahier des charges opposables, fixant les objectifs et les missions de service public (tarifs opposables, participation à la permanence des soins, non-sélection des patients...). Seuls les établissements privés satisfaisant aux exigences pourraient prétendre aux autorisations d’activités et d’équipements". La FHF chiffre les gains à 500 millions d'euros.
Proposition n°3 : Rendre obligatoires les coopérations entre établissements à l'échelle des territoires et réguler la médecine de premier recours (500 millions d'euros)
"Seule une vraie régulation du secteur libéral (régulation de l'installation des médecins,des coopérations, de la permanence des soins…) permettra aux coopérations de voir le jour, à lamédecine de parcours de se structurer et à l’hôpital de retrouver sa juste place", indique la FHF qui préconise de "faire évoluer en profondeur le mode de rémunération des acteurs pour inciter aux coopérations".
Proposition n°4 : Accélérer le développement des pratiques médicales ambulatoires et à domicile (500 millions d'euros).
Cela passe par le soutien "à la création de nouveaux métiers" et à "une nouvelle répartition des compétences par métiers". "Des actes actuellement réalisés par des médecins pourraient être réalisés par des infirmiers par exemple", souligne la FHF.
Proposition n°5 : Moderniser les organisations de travail et soutenir les établissements de santé dans leurs efforts de maîtrise de la masse salariale (1 milliard d'euros)
"On ne fera pas d'économies sans baisser les emplois", a par ailleurs prévenu Gérard Vincent, délégué général de la FHF, sans toutefois quantifier d'éventuelles suppressions de postes. Seraient ciblés, non pas les personnels soignants et médicaux, mais les effectifs des fonctions supports, pour "dégager des marges qui ne dégradent pas la qualité des soins".
Elle propose plusieurs mesures, comme la diminution du coût de l'heure travaillée, "sans nuire aux personnels et à leurs conditions de travail", la renégociations d’accords RTT et la réduction de certaines charges pesant sur les établissements (par exemple sur l'intérim médical ou sur les dépenses des cabinets d'expertise).
Proposition n°6 : Restaurer les marges de manoeuvre des acteurs de santé en supprimant la bureaucratie du système (550 millions d'euros)
La FHF suggère de "recentrer les ARS sur leurs missions stratégiques et diminuer de 50% en cinq ans leurs moyens en personnels", et de réduire "très nettement" les effectifs du ministère de la santé afin de les "adapter au nouveau paysage sanitaire".
Proposition n°7 : Faire du système de santé et hospitalier un moteur de croissance et de développement économique international
Il s'agit de valoriser à l'étranger "le modèle hospitalier français" grâce "à la vente clé en main d’hôpitaux" et à l'accueil de patients étrangers.
Rédaction ActuSoins
10 milliards d’euros à économiser : la potion amère de la FHF
11 avril 2014 | Rédaction ActuSoins | mots clefs : Assurance Maladie, FHF, Manuel Valls
Manuel Valls l'a annoncé : l'Assurance Maladie va devoir subir une cure d'amaigrissement de 10 milliards d'euros. la Fédération hospitalière de France (FHF) préconise une lutte contre les actes et prescriptions inutiles mais aussi une baisse du coût de l'heure de travail, une renégociation des RTT et plus de délégations d'actes et de coopération.
La FHF préconise sept mesures pour un plan d'économies de 5 à 7 milliards d'euros sans fermeture d’hôpitaux mais avec une réduction des effectifs. "Il faut s’attaquer à une réforme de structure", "sans tabou", et cesser "la politique du rabot qui consiste à répartir aveuglément les coupes budgétaires", a déclaré Frédéric Valletoux, président de la FHF.
Proposition n°1 : Conduire une politique déterminée de lutte les actes et prescriptions inutiles.
Près de 30% du total des prescriptions en France apparaissent comme comme inutiles, selon un sondage TNS Sofres de 2012. La FHF vise "un certain nombre de décisions d’hospitalisation et de ré-hospitalisation (qui) sont inopportunes, dans le secteur public comme dans le secteur privé". De quoi économiser 2 milliards d'euros, assure la fédération.
Les moyens ? Ouvrir et mettre à disposition les données de de l’assurance maladie pour repérer "les anomalies de pratique", permettre aux ARS de disposer des instruments de contrôle de l'assurance maladie et instaurer un deuxième avis auprès d'"un professionnel du public" pour un certain nombre d’actes.
Proposition n°2 : Subordonner les autorisations d’activités et d’équipements aux seuls offreurs de soins engagés dans le service public.
Le principe : "les pouvoirs publics pourraient introduire un cahier des charges opposables, fixant les objectifs et les missions de service public (tarifs opposables, participation à la permanence des soins, non-sélection des patients...). Seuls les établissements privés satisfaisant aux exigences pourraient prétendre aux autorisations d’activités et d’équipements". La FHF chiffre les gains à 500 millions d'euros.
Proposition n°3 : Rendre obligatoires les coopérations entre établissements à l'échelle des territoires et réguler la médecine de premier recours (500 millions d'euros)
"Seule une vraie régulation du secteur libéral (régulation de l'installation des médecins,des coopérations, de la permanence des soins…) permettra aux coopérations de voir le jour, à lamédecine de parcours de se structurer et à l’hôpital de retrouver sa juste place", indique la FHF qui préconise de "faire évoluer en profondeur le mode de rémunération des acteurs pour inciter aux coopérations".
Proposition n°4 : Accélérer le développement des pratiques médicales ambulatoires et à domicile (500 millions d'euros).
Cela passe par le soutien "à la création de nouveaux métiers" et à "une nouvelle répartition des compétences par métiers". "Des actes actuellement réalisés par des médecins pourraient être réalisés par des infirmiers par exemple", souligne la FHF.
Proposition n°5 : Moderniser les organisations de travail et soutenir les établissements de santé dans leurs efforts de maîtrise de la masse salariale (1 milliard d'euros)
"On ne fera pas d'économies sans baisser les emplois", a par ailleurs prévenu Gérard Vincent, délégué général de la FHF, sans toutefois quantifier d'éventuelles suppressions de postes. Seraient ciblés, non pas les personnels soignants et médicaux, mais les effectifs des fonctions supports, pour "dégager des marges qui ne dégradent pas la qualité des soins".
Elle propose plusieurs mesures, comme la diminution du coût de l'heure travaillée, "sans nuire aux personnels et à leurs conditions de travail", la renégociations d’accords RTT et la réduction de certaines charges pesant sur les établissements (par exemple sur l'intérim médical ou sur les dépenses des cabinets d'expertise).
Proposition n°6 : Restaurer les marges de manoeuvre des acteurs de santé en supprimant la bureaucratie du système (550 millions d'euros)
La FHF suggère de "recentrer les ARS sur leurs missions stratégiques et diminuer de 50% en cinq ans leurs moyens en personnels", et de réduire "très nettement" les effectifs du ministère de la santé afin de les "adapter au nouveau paysage sanitaire".
Proposition n°7 : Faire du système de santé et hospitalier un moteur de croissance et de développement économique international
Il s'agit de valoriser à l'étranger "le modèle hospitalier français" grâce "à la vente clé en main d’hôpitaux" et à l'accueil de patients étrangers.
Rédaction ActuSoins