http://www.actusoins.com/19519/lordre-infirmier-compte-redorer-blason-en-2014.html
L’Ordre infirmier compte redorer son blason en 2014
30 janvier 2014 | Cyrienne Clerc | mots clefs : Ordre infirmier
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue, aujourd'hui, le 30 janvier, Didier Borniche, président du CNOI a balayé les différentes actions de l’Ordre pour 2014 et lancé la campagne pour les élections départementales (Actusoins fera prochainement le point sur ce dernier sujet).
Cette présentation des actions prévues pour 2014 par l’Ordre intervient dans un contexte de tension, alors que la FHF s’offusque des injonctions de l’Ordre auprès des établissements à la fois sur l’inscription des salariés et la remise de données personnelles.
Parallèlement l’intersyndicale anti-ordinale s’insurge contre « les menaces de signalement au Procureur de la République » concernant les infirmiers non inscrits.
Didier Borniche, président du CNOI a essayé d’apaiser le débat en affirmant qu’il ne comptait « pas aller sur le terrain de la coercition mais celui de la concertation et du dialogue ». Il a défendu l’inscription à l’Ordre par la nécessité de protéger les patients contre les brebis galeuses de la profession comme cette infirmière toxicomane qui avait pu exercer dans deux établissements successifs sans être inquiétée.
L’Ordre revendique désormais 146 000 inscrits (sur 600 000 infirmières) dont 25 000 nouveaux inscrits en 2013 (essentiellement des salariés). Soit environ un quart des effectifs de la profession...
Enfin, l'avenir de l'Ordre est toujours suspendu à l'avis du rapport du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) de l'Assemblée nationale, présidé par la députée Annie Le Houérou (apparentée PS, Côtes-d'Armor) et qui envisagerait une adhésion facultative. Rarement, un groupe de travail aura mis aussi longtemps pour rendre ses conclusions !
Pour 2014, le programme est chargé
Concernant la place de l’infirmier dans le système de santé, l’Ordre compte participer à plusieurs débats et faire des propositions, notamment sur « le suivi démographique de la profession, de sa mobilité y compris internationale, de ses parcours de formation et professionnel ».
Il compte également contribuer « à la définition des rôles infirmiers dans le parcours de soins : coordination, continuité des soins, les sorties d’hôpital… », précise Didier Borniche.
Ce dernier cite également "l’enjeu des pratiques avancées et des nouveaux rôles comme l’exercice pluridisciplinaire en maison de santé, l’infirmier d’orientation, l’infirmière clinicienne en cancérologie,…"
L’Ordre milite également pour « la reconnaissance des infirmiers dans le premier recours, la coopération interprofessionnelle avec l’évolution nécessaire de l’art. 51 de la loi HPST, la mise en oeuvre du DPC, l’universitarisation de la formation initiale, l’ouverture du droit de prescription de l’infirmier, de la compétence vaccinale ». Autant dire qu’il a ainsi du pain sur la planche !
Pour un élargissement des compétences
« Est-ce légitime d’attendre trois jours un rendez-vous chez un médecin généraliste pour se faire vacciner ?, s’interroge Didier Borniche. La réponse est non. Élargissons le champ de compétences des infirmiers en les formant et le problème ne se posera plus ». L’Ordre cite le chiffre de 980 000 vaccinations par les infirmières en 2013 (pour les actes autorisés actuellement)
L’Ordre compte aussi « aller plus loin » sur la prescription infirmière. Karim Mameri, secrétaire général, cite le paracétamol, « qu’un infirmier ne peut prescrire mais qu’on trouve en vente libre en pharmacie ». Sur « les nouvelles compétences », Didier Borniche affirme « travailler en bonne intelligence » avec les représentants des médecins.
Autre axe clé, celui de la déontologie et du code . « L’Ordre a formé un recours au Conseil d’Etat le 10 janvier dernier pour que le Premier ministre reçoive injonction de publier le décret ». Le président du CNOI a par ailleurs annoncé que « la profession infirmière a été sélectionnée pour expérimenter la carte professionnelle européenne qui est une des avancées majeures » de la nouvelle directive européenne.
Dernier point cité : la défense de la profession et de l’exercice professionnel quotidien qui inclut « une lutte sans merci contre les violences à l’encontre des infirmiers. Un partenariat avec le Ministère de l’intérieur s’engage au travers notamment de réunions de sensibilisation pour sécuriser dans une logique solidaire », indique Didier Borniche.
Cyrienne Clerc
L’Ordre infirmier compte redorer son blason en 2014
30 janvier 2014 | Cyrienne Clerc | mots clefs : Ordre infirmier
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue, aujourd'hui, le 30 janvier, Didier Borniche, président du CNOI a balayé les différentes actions de l’Ordre pour 2014 et lancé la campagne pour les élections départementales (Actusoins fera prochainement le point sur ce dernier sujet).
Cette présentation des actions prévues pour 2014 par l’Ordre intervient dans un contexte de tension, alors que la FHF s’offusque des injonctions de l’Ordre auprès des établissements à la fois sur l’inscription des salariés et la remise de données personnelles.
Parallèlement l’intersyndicale anti-ordinale s’insurge contre « les menaces de signalement au Procureur de la République » concernant les infirmiers non inscrits.
Didier Borniche, président du CNOI a essayé d’apaiser le débat en affirmant qu’il ne comptait « pas aller sur le terrain de la coercition mais celui de la concertation et du dialogue ». Il a défendu l’inscription à l’Ordre par la nécessité de protéger les patients contre les brebis galeuses de la profession comme cette infirmière toxicomane qui avait pu exercer dans deux établissements successifs sans être inquiétée.
L’Ordre revendique désormais 146 000 inscrits (sur 600 000 infirmières) dont 25 000 nouveaux inscrits en 2013 (essentiellement des salariés). Soit environ un quart des effectifs de la profession...
Enfin, l'avenir de l'Ordre est toujours suspendu à l'avis du rapport du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) de l'Assemblée nationale, présidé par la députée Annie Le Houérou (apparentée PS, Côtes-d'Armor) et qui envisagerait une adhésion facultative. Rarement, un groupe de travail aura mis aussi longtemps pour rendre ses conclusions !
Pour 2014, le programme est chargé
Concernant la place de l’infirmier dans le système de santé, l’Ordre compte participer à plusieurs débats et faire des propositions, notamment sur « le suivi démographique de la profession, de sa mobilité y compris internationale, de ses parcours de formation et professionnel ».
Il compte également contribuer « à la définition des rôles infirmiers dans le parcours de soins : coordination, continuité des soins, les sorties d’hôpital… », précise Didier Borniche.
Ce dernier cite également "l’enjeu des pratiques avancées et des nouveaux rôles comme l’exercice pluridisciplinaire en maison de santé, l’infirmier d’orientation, l’infirmière clinicienne en cancérologie,…"
L’Ordre milite également pour « la reconnaissance des infirmiers dans le premier recours, la coopération interprofessionnelle avec l’évolution nécessaire de l’art. 51 de la loi HPST, la mise en oeuvre du DPC, l’universitarisation de la formation initiale, l’ouverture du droit de prescription de l’infirmier, de la compétence vaccinale ». Autant dire qu’il a ainsi du pain sur la planche !
Pour un élargissement des compétences
« Est-ce légitime d’attendre trois jours un rendez-vous chez un médecin généraliste pour se faire vacciner ?, s’interroge Didier Borniche. La réponse est non. Élargissons le champ de compétences des infirmiers en les formant et le problème ne se posera plus ». L’Ordre cite le chiffre de 980 000 vaccinations par les infirmières en 2013 (pour les actes autorisés actuellement)
L’Ordre compte aussi « aller plus loin » sur la prescription infirmière. Karim Mameri, secrétaire général, cite le paracétamol, « qu’un infirmier ne peut prescrire mais qu’on trouve en vente libre en pharmacie ». Sur « les nouvelles compétences », Didier Borniche affirme « travailler en bonne intelligence » avec les représentants des médecins.
Autre axe clé, celui de la déontologie et du code . « L’Ordre a formé un recours au Conseil d’Etat le 10 janvier dernier pour que le Premier ministre reçoive injonction de publier le décret ». Le président du CNOI a par ailleurs annoncé que « la profession infirmière a été sélectionnée pour expérimenter la carte professionnelle européenne qui est une des avancées majeures » de la nouvelle directive européenne.
Dernier point cité : la défense de la profession et de l’exercice professionnel quotidien qui inclut « une lutte sans merci contre les violences à l’encontre des infirmiers. Un partenariat avec le Ministère de l’intérieur s’engage au travers notamment de réunions de sensibilisation pour sécuriser dans une logique solidaire », indique Didier Borniche.
Cyrienne Clerc