http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2013-2014/20140008.asp#P40899
Mme la présidente. L’ordre du jour appelle la discussion, après engagement de la procédure accélérée, du projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (nos 1376, 1400, 1397).
Présentation
Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.
Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. Madame la présidente, madame la présidente de la commission des affaires sociales, messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs les députés, c’est avec une grande fierté que je présente aujourd’hui, au nom du Gouvernement, ce projet de loi garantissant l’avenir et la justice de notre système de retraites.
çà commence fort ... fière de çà ?
Mme Marisol Touraine, ministre. Le résultat est qu’ils sont aujourd’hui les premiers à avoir perdu confiance, à ne plus croire en l’avenir de notre système de retraites par répartition. Ils font des stages de longue durée ; ils doivent parfois travailler en même temps qu’ils étudient. Ils sont plus nombreux qu’autrefois à faire le choix de l’apprentissage. Trop souvent, leur entrée dans la vie active s’apparente à un parcours du combattant. Ils ne connaîtront pas, nous le savons, les carrières linéaires qui donnaient à leurs parents ou à leurs grands-parents la certitude d’une retraite complète. C’est donc à la jeunesse de notre pays que notre projet de loi s’adresse en priorité,…
et ceux qui comme moi, génération sacrifiée, cotisent déjà depuis 35 ans pour les plus vieux ... ils auront quoi ?
Mme Marisol Touraine, ministre. …parce que c’est à elle qu’il faut redonner confiance dans l’avenir de notre système de retraites par répartition.
Nous devons ensuite répondre – et c’est une exigence – à la plus grande des injustices qui existe, à savoir l’inégalité face à la vieillesse. Les situations de pénibilité au travail concernent chaque année près d’un salarié sur cinq dont l’état de santé sera affecté de manière irréversible. Nous ne pouvons pas demander à un ouvrier de partir à la retraite au même âge et dans les mêmes conditions qu’un cadre, alors même que son espérance de vie reste aujourd’hui encore inférieure de six ans. Nous ne pouvons pas demander à des salariés précaires de se projeter demain en retraités sacrifiés.
Les femmes, enfin, perçoivent encore aujourd’hui des pensions qui restent inférieures d’un tiers à celles des hommes. Pour l’essentiel, nous savons bien pourquoi : elles occupent des emplois moins bien rémunérés et précaires ; plus que les hommes, elles sont soumises aux contraintes des emplois à temps partiel. Elles sont également les premières à sacrifier, temporairement ou durablement, leur vie professionnelle à leur vie familiale.
Évidemment – et nous devons le dire –, notre système de retraites ne peut à lui seul relever l’immense défi de l’inégalité entre les femmes et les hommes. Il ne peut pas à lui seul réduire les fractures qui se sont accumulées tout au long de la vie personnelle et professionnelle. Cela dit, nous ne pouvons pas accepter que nos régimes de retraites entretiennent ou accentuent de telles injustices.
ouais, la pénibilité c'est pour les autres et pour les IDE c'est pour quand ?
à suivre ...
Mme la présidente. L’ordre du jour appelle la discussion, après engagement de la procédure accélérée, du projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (nos 1376, 1400, 1397).
Présentation
Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.
Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. Madame la présidente, madame la présidente de la commission des affaires sociales, messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs les députés, c’est avec une grande fierté que je présente aujourd’hui, au nom du Gouvernement, ce projet de loi garantissant l’avenir et la justice de notre système de retraites.
çà commence fort ... fière de çà ?
Mme Marisol Touraine, ministre. Le résultat est qu’ils sont aujourd’hui les premiers à avoir perdu confiance, à ne plus croire en l’avenir de notre système de retraites par répartition. Ils font des stages de longue durée ; ils doivent parfois travailler en même temps qu’ils étudient. Ils sont plus nombreux qu’autrefois à faire le choix de l’apprentissage. Trop souvent, leur entrée dans la vie active s’apparente à un parcours du combattant. Ils ne connaîtront pas, nous le savons, les carrières linéaires qui donnaient à leurs parents ou à leurs grands-parents la certitude d’une retraite complète. C’est donc à la jeunesse de notre pays que notre projet de loi s’adresse en priorité,…
et ceux qui comme moi, génération sacrifiée, cotisent déjà depuis 35 ans pour les plus vieux ... ils auront quoi ?
Mme Marisol Touraine, ministre. …parce que c’est à elle qu’il faut redonner confiance dans l’avenir de notre système de retraites par répartition.
Nous devons ensuite répondre – et c’est une exigence – à la plus grande des injustices qui existe, à savoir l’inégalité face à la vieillesse. Les situations de pénibilité au travail concernent chaque année près d’un salarié sur cinq dont l’état de santé sera affecté de manière irréversible. Nous ne pouvons pas demander à un ouvrier de partir à la retraite au même âge et dans les mêmes conditions qu’un cadre, alors même que son espérance de vie reste aujourd’hui encore inférieure de six ans. Nous ne pouvons pas demander à des salariés précaires de se projeter demain en retraités sacrifiés.
Les femmes, enfin, perçoivent encore aujourd’hui des pensions qui restent inférieures d’un tiers à celles des hommes. Pour l’essentiel, nous savons bien pourquoi : elles occupent des emplois moins bien rémunérés et précaires ; plus que les hommes, elles sont soumises aux contraintes des emplois à temps partiel. Elles sont également les premières à sacrifier, temporairement ou durablement, leur vie professionnelle à leur vie familiale.
Évidemment – et nous devons le dire –, notre système de retraites ne peut à lui seul relever l’immense défi de l’inégalité entre les femmes et les hommes. Il ne peut pas à lui seul réduire les fractures qui se sont accumulées tout au long de la vie personnelle et professionnelle. Cela dit, nous ne pouvons pas accepter que nos régimes de retraites entretiennent ou accentuent de telles injustices.
ouais, la pénibilité c'est pour les autres et pour les IDE c'est pour quand ?
à suivre ...