à
Madame la Ministre de la Santé
et des Affaires Sociales.
Objet : imposture ordinale infirmière.
Strasbourg, le 24 septembre 2013.
Madame la Ministre,
fin septembre 2012, au salon infirmier de la Porte de Versailles à Paris, vous n'aviez pas de mots assez durs pour fustiger le comportement de l'ordre infirmier.
En fin de semaine dernière, deux interview diffusées par des médias professionnels infirmiers ont révélé vos propos aussi durs à l'encontre du même ordre infirmier allant jusqu'à contester les chiffres revendiqués par l'oni, notamment sur le nombre d'inscrits.
Entre ces deux dates, pendant une longue année, rien n'a été fait sur le sujet, une simple commission parlementaire socialiste qui semble s'être endormie est toujours en cours de réflexion … à l'Assemblée Nationale.
La démarche de l'oni étant d'attaquer les opposants en les traînant devant les tribunaux pour des motifs aussi fielleux que la diffamation ou l'injure – mais jamais sur les informations révélées, preuves à l'appui par RESILIENCE – il serait fort logique que l'ordre infirmier vous cite à comparaître, après vos propos visant à dénoncer ses mensonges. Ainsi condamnés symboliquement à un euro en mai 2013 à Paris pour injures, nous avons fait appel de la décision récente du TGI de Marseille pour diffamation, en attendant d'être convoqués à Nanterre pour diffamation, suite à la plainte de la présidente du cdoi92, candidate malheureuse aux législatives de 2012, sous l'étiquette … socialiste, au côté du président Hollande !
RESILIENCE n'étant pas le seul syndicat infirmier traîné en justice pour les mêmes motifs ...
Aujourd'hui, monsieur le président Borniche en est à organiser des élections ordinales à l'envers – les premières de l'Histoire de France - puisque selon ses propos, vous, madame Touraine, n'avez pas daigné reconduire le cnoi par décret pour deux ans, comme l'avait honteusement et iniquement fait votre prédécesseur. L'oni a d'ailleurs lancé pas moins de trois appels à candidature en moins de deux semaines, tant il est vrai que le nombre de postulants doit être aujourd'hui bien dérisoire, les méthodes de gouvernance de la présidence actuelle étant plus proches de celles de la Corée du Nord que de notre démocratie.
Pour mémoire, l'ordre infirmier n'a toujours pas procédé au renouvellement, par moitié, des conseils régionaux et départementaux, depuis juillet 2011 pour les premiers et avril 2011 pour les seconds, sachant que ce sont ces mêmes conseillers illégitimes depuis trois ans qui vont réélire le conseil national et son futur président ! Le cnoi et les chambres disciplinaires ont – seuls – été reconduits par décret de messieurs Fillon et Bertrand en novembre 2011 ...
En matière ordinale, tout est d'ailleurs prétexte à magouilles, tripatouillages, pressions, menaces, courriers à entêtes conjointes des CPAM et des cdoi, j'en passe et des meilleures … pour obliger – contre leur gré, les infirmières à adhérer à un ordre qui n'a jamais été demandé que par quelques imbéciles illuminés, en mal de reconnaissance, à l'aide d'un sondage déjà mensonger en 2006 affirmant que 92% de la profession voulait un ordre, quand en 2008, ces mêmes infirmières ont boudé les premières élections ordinales à hauteur de … 85,67%.
L'ordre infirmier n'est aujourd'hui soutenu financièrement que par sa banque à laquelle il doit encore plus de huit millions d'euros, banque qui est aussi celle de sept ou huit autres ordres professionnels. Soutenu toujours, par les autres ordres qui voient d'un très mauvais œil la porte grande ouverte à leurs propres opposants. Soutenu encore, par le secteur des assurances qui lorgne sur une profession de plus de six cents mille membres avec de possibles et juteux contrats à la clef, notamment de RCP. Soutenu enfin, par le Conseil d'Etat (?) qui autorise l'oni à se réunir pompeusement en ses locaux, très régulièrement, photographies à l'appui !
Les dettes de l'oni à l'encontre de l'URSSAF et au fisc étant supérieures à un million deux cents milles euros, l'oni revendiquant toujours aussi imbécilement un passif supérieur à quatre vingt quatre millions d'euros au titre des cotisations jamais payées par l'ensemble des opposants !
En résumé, l'ordre infirmier n'est aujourd'hui qu'une « simple affaire d'argent » mais n'a rien à voir, de loin ou de près, avec la défense des intérêts de la profession infirmière. Une enquête de l'IGAS, encore en cours (?), sur l'ordre kiné devrait révéler les mêmes dysfonctionnements, quand l'ordre des pédicures, bien silencieux, n'est pas en reste lui non plus en matière de recouvrement des cotisations et de harcèlement à l'encontre des pédicures récalcitrants.
Madame la ministre, autrefois dans l'opposition, vous et le gouvernement au presque complet, le président Hollande et le Premier ministre Ayrault, n'aviez pas de mots assez durs contre la clique ordinale dans son ensemble.
La suppression des ordres ne coûterait rien de plus au budget de la France puisque les ordres font toujours doublons avec les services de l'État, notamment les ARS.
Madame la ministre, vous disposez des informations vous permettant d'affirmer publiquement que les chiffres de l'ordre infirmier ne sont pas conformes à la réalité. Vous disposez aussi du pouvoir de respecter vos promesses d'alors opposante en nous débarrassant de ces structures inutiles et coûteuses qui n'agissent que pour des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
Dans l'attente, recevez, madame la ministre, nos respectueuses salutations infirmières et citoyennes très en colère.
Hugues Dechilly,
infirmier diplômé d'État,
en exercice illégal
depuis le 21/12/2006.
RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.
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