Monsieur le Premier ministre.
Hôtel de Matignon – 57 Rue de Varenne
Paris 75007.
Le 8 juin 2015.
Monsieur le Premier ministre,
l’annonce, faite ces dernières heures de 100 000 contrats aidés supplémentaires, pour un coût lui aussi supplémentaire estimé à un milliard d’euros pour les finances publiques et donc les contribuables que nous sommes, nous pose question.
Nous n’avons fait Sciences Po ni l’ENA, certes. Mais nous sommes infirmières et nous savons compter.
Parmi les plus de cinq millions de chômeurs ou sans emploi dans notre pays, il semble bien que de plus en plus de nos collègues infirmières, notamment jeunes diplômées en soient les victimes. Leur formation a aussi eu un coût élevé, mais justifié, pour le contribuable. Après avoir donc dépensé pour les former, l’Etat continue à dépenser pour les indemniser, sans les faire travailler !
Ne serait-il pas plus utile et surtout plus efficace, monsieur le Premier ministre, de les payer d’une manière ou d’une autre pour quelles rendent service à la population en exerçant cette profession ?
En effet, depuis des années, les services hospitaliers ont été saignés à blanc et la volonté des Gouvernements successifs de faire baisser la facture en supprimant des postes au mépris de la sécurité des patients et des personnels, au détriment de la qualité des soins qui devient en vrai enjeu de Santé Publique, tout cela sur le dos de celles et ceux qui – au quotidien – sont épuisés physiquement et psychologiquement, et, écœurés de devoir soigner dans des conditions lamentables.
En vous remerciant par avance et respectueusement, monsieur le Premier ministre, de lire ces quelques lignes pleines de bon sens citoyen et de pensées sonnantes mais non trébuchantes pour nos salaires bloqués depuis plus de cinq années !
Lesinfirmières Encolère,
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