http://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson/2015/04/07/personne-ne-sait-combien-il-y-a-d-infirmiers-en-france
Pont-à-Mousson : « personne ne sait combien il y a d'infirmiers en France »
la photo vaut le détour !
Gérard Houot, vous êtes le nouveau président du conseil régional de l’Ordre des infirmiers, un ordre assez jeune ?
Notre ordre a été créé par la loi de 2006. En Lorraine, nous nous sommes installés en 2009, et depuis un an maintenant à l’abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson, dans des locaux (anciennement de Musique et danse en Lorraine) qui abritent en outre les délégations de Meurthe-et-Moselle, Moselle, Meuse et Vosges. J’y ai été élu président, suite aux élections du 5 mars dernier. Nous y avons trois secrétaires. Quant à notre cotisation de 30 €, elle est la plus basse des cotisations ordinales en Europe.
De quoi attirer foule vers votre ordre ?
La loi impose à tout infirmier de s’inscrire auprès de l’Ordre. En Lorraine, nous avons 7.929 adhérents, ce qui représente tout au plus 40 % des diplômés inscrits. Cela met en lumière un problème : en France, personne ne sait vraiment combien d’infirmiers sont en exercice. Il y a 550.000 diplômés, certes. Seulement, leur durée moyenne de travail est de 10 à 15 ans. Combien sont-ils réellement en fonction aujourd’hui ? Il existe un fichier Amélie, mais il est incomplet. Pire, certains y figurent, alors qu’ils sont morts…
Quels sont vos souhaits ?
Déjà que le texte de 2006 rendant l’inscription obligatoire s’applique. Mais il y a du pain sur la planche, car certains nous confondent avec l’exercice syndical. Ce qui n’a rien à voir. Constitué à part égale, d’infirmiers salariés et libéraux, notre ordre assure la représentation de la profession, la défense de ses valeurs d’humanité, de probité et de confiance. Nous y avons aussi une fonction disciplinaire. Ainsi qu’une nouvelle mission accordée par la loi, touchant à la recherche de la tricherie. Ces missions disciplinaires sont assurées par des commissions constituées de magistrats et de professionnels. Il est question de l’assurance sociale des infirmiers. Puis du travail stratégique, en terme de défense de la profession auprès des autorités. Enfin, nous participons depuis deux ans à des réunions de travail avec tous les autres ordres liés à la santé.
Quel avenir voyez-vous pour votre profession ?
C’est l’un des métiers qui a la cote auprès de la population. Cela attire beaucoup. Seulement, depuis deux ans, les jeunes diplômés ont des soucis pour trouver un poste. D’une part, cela est lié à la restructuration des établissements de santé, qui ouvrent moins de postes. D’une autre, à la réforme des retraites, avec des gens qui cotisent plus longtemps. Cette tendance devrait heureusement s’inverser. Dans deux, trois ans, on serait plutôt sur un caractère négatif.
Pont-à-Mousson : « personne ne sait combien il y a d'infirmiers en France »
la photo vaut le détour !
Gérard Houot, vous êtes le nouveau président du conseil régional de l’Ordre des infirmiers, un ordre assez jeune ?
Notre ordre a été créé par la loi de 2006. En Lorraine, nous nous sommes installés en 2009, et depuis un an maintenant à l’abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson, dans des locaux (anciennement de Musique et danse en Lorraine) qui abritent en outre les délégations de Meurthe-et-Moselle, Moselle, Meuse et Vosges. J’y ai été élu président, suite aux élections du 5 mars dernier. Nous y avons trois secrétaires. Quant à notre cotisation de 30 €, elle est la plus basse des cotisations ordinales en Europe.
De quoi attirer foule vers votre ordre ?
La loi impose à tout infirmier de s’inscrire auprès de l’Ordre. En Lorraine, nous avons 7.929 adhérents, ce qui représente tout au plus 40 % des diplômés inscrits. Cela met en lumière un problème : en France, personne ne sait vraiment combien d’infirmiers sont en exercice. Il y a 550.000 diplômés, certes. Seulement, leur durée moyenne de travail est de 10 à 15 ans. Combien sont-ils réellement en fonction aujourd’hui ? Il existe un fichier Amélie, mais il est incomplet. Pire, certains y figurent, alors qu’ils sont morts…
Quels sont vos souhaits ?
Déjà que le texte de 2006 rendant l’inscription obligatoire s’applique. Mais il y a du pain sur la planche, car certains nous confondent avec l’exercice syndical. Ce qui n’a rien à voir. Constitué à part égale, d’infirmiers salariés et libéraux, notre ordre assure la représentation de la profession, la défense de ses valeurs d’humanité, de probité et de confiance. Nous y avons aussi une fonction disciplinaire. Ainsi qu’une nouvelle mission accordée par la loi, touchant à la recherche de la tricherie. Ces missions disciplinaires sont assurées par des commissions constituées de magistrats et de professionnels. Il est question de l’assurance sociale des infirmiers. Puis du travail stratégique, en terme de défense de la profession auprès des autorités. Enfin, nous participons depuis deux ans à des réunions de travail avec tous les autres ordres liés à la santé.
Quel avenir voyez-vous pour votre profession ?
C’est l’un des métiers qui a la cote auprès de la population. Cela attire beaucoup. Seulement, depuis deux ans, les jeunes diplômés ont des soucis pour trouver un poste. D’une part, cela est lié à la restructuration des établissements de santé, qui ouvrent moins de postes. D’une autre, à la réforme des retraites, avec des gens qui cotisent plus longtemps. Cette tendance devrait heureusement s’inverser. Dans deux, trois ans, on serait plutôt sur un caractère négatif.