Questions écrites à l’Assemblée Nationale : l’ordre infirmier : ON EN VEUT PAS !!!
À : dmeslot@assemblee-nationale.fr, lmarcangeli@assemblee-nationale.fr, amarty@assemblee-nationale.fr, mcdalloz@assemblee-nationale.fr
Madame, messieurs les députés,
comme suite à vos questions écrites, posées à la ministre de la Santé, publiées ce jour au JO de l’Assemblée Nationale et relatives au devenir de l’ordre infirmier, nous vous prions de prendre connaissance de :
- cet ordre a été imposé de manière honteuse, par les parlementaires en décembre 2006, à la profession infirmière après un gros mensonge qui disait que 92% de la profession était pour. A ce jour plus de 80% ne sont toujours pas inscrites et parmi les 20% revendiqués par l’ordre, plus de la moitié a été recrutée sous la menace d’un déconventionnement via les CPAM ou du refus de la titularisation, etc ... encore hier, nous avons été informés du cas d’une infirmière libérale dont la carrière pourtant exemplaire a été brusquement brisée dans le département du Rhône,
- de fait, cet ordre inique et minable n’hésite plus à faire convoquer des opposantes à la gendarmerie, comme de vulgaires délinquantes pour exercice illégal, après les avoir dénoncé honteusement, au procureur de la République ...
- mais encore, non content de sa bêtise congénitale, l’ordre affole régulièrement la population en médiatisant avec le concours de journalistes trop contents de faire du chiffre, des soit disant personnels exerçant illégalement dans les blocs opératoires, jetant en patûre aux médias, des salariés qui n’ont rien demandé à personne ... coups médiatiques qui font "pschitttt" et dont en entend plus causer deux heures après ...
- toujours sur endetté à hauteur de 8 millions d’euros, l’ordre n’a toujours pas publié ses comptes et bilans financiers 2013, liés pieds et poings avec sa banque, la BRED présidée par monsieur Pérol, qui continue à le soutenir abusivement aux seules fins de récupérer sa mise initiale de 19 000 000 euros prêtés à la légère et sans aucune garantie (!!!) à l’ordre infirmier, dirigé aujourd’ui par le président Borniche, alors déjà vice président et déjà fortement impliqué dans ce naufrage ...
- les dernières élections d’avril 2014, visant renouveler les cdoi ont été un fiasco malgré 22% de participation mis en exergue par l’oni (78% d’abstention) et des départements empêchés par dizaines de pouvoir fonctionner faute d’élus (parfois zéro) et de candidats en nombre suffisant, obligeant les dirigeants ordinaux à organiser un second premier tour en octobre 2014 et à reporter une fois de plus en février 2015, des élections régionales prévues en juillet 2011 ...
La situation ordinale n’a d’ailleurs rien à envier à votre formation politique, empétrée et engluée, comme l’ordre infirmier dans des scandales à répétition, dont les électeurs et les citoyens de notre pays sont plus que las de les avoir comme infos principales aux journaux télévisés de 13 et 20 heures ... participant toujours plus au discrédit de la classe politique dans son ensemble, malheureusement !
Nous refuserons donc de nous soumettre à un ordre qui n’a produit intellectuellement en presque 8 années, qu’un code débilement rédigé de déontologie, jamais publié au Journal Officiel de notre République qui ne mérite pas une telle insulte.
Pour le reste, les infirmières se souviendront encore très longtemps, y compris devant les urnes, du blocage de leurs salaires depuis 2010, de l’arrêt honteux et injuste de la prise en compte de la pénibilité et autres misères mises en place par les Gouvernements de monsieur Fillon, sous la présidence de monsieur Sarkozy.
Hugues Dechilly,
infirmier diplômé d’Etat en exercice illégal,
secrétaire général de RESILIENCE, syndicat national infirmier.